N'avait-il pas dit 'tu n'paies rien pour attendre' ? Oh que si il l'avait dit. Ignorant à quel jeu elle jouait et surtout comment elle pouvait se permettre autant avec des personnes qui ne lui sont pas forcément si proches, Wheeler était pour l'instant bien plus agacé par la demoiselle qu'intrigué. Pourtant il arrivait parfois à s'intéresser aux spécimens spéciaux comme dirait-on. Mais Aleksandrov l'agaçait et pas qu'une peu. Et pour cause devoir justifier d'un non retour de bécane n'avait pas été chose simple. Lui qui aimait faire les choses bien et jamais à moitié ; être propre sur lui, et clean dans ce qui était ses obligations en avaient vite fini enragé. Alors oui, si elle avait voulu taper fort, ce n'était pas manqué. Pas du tout. Par simple et pure coincidence alors qu'il rentrait assez tardivement d'un moment passé en extérieur de la baraque à zeus, il aperçu au loin la silhouette de la demoiselle. Au départ il n'avait même pas pensé à elle, et s'était contenté de se dire que c'était une connerie qui se préparait et dont tout le monde entendrait parler le lendemain. Mais croyez-le au moment où il se rendit compte qu'il s'agissait de Romy, il n'avait plus hésiter un instant. C'était venu on ne peut plus naturellement, comme dirait-on. Il avait voulu une vengeance quelque part, et lui remonter un peu les bretelles faisait partie de ses plans.

Plongé dans le noir de cette cafétariat après s'y être faufiler après la demoiselle, il tentait de rester au plus silencieux possible, et n'avait aucune difficulté à comprendre qu'elle s'apprêtait à faire des réserves. « Je crois bien qu'il n'y a que toi pour faire un truc pareil. Tu ne cacherais pas des tendances boulimiques par hasard ? » Dit-il sur un ton neutre. L'Isaac taquin n'existait pas vraiment avec Romy. Il l'avait mise dans son collimateur, et l'en sortir allait être difficile. D'ailleurs il n'avait pas tellement l'envie de l'en sortir. En bref, elle l'agaçait. Pourtant il était très bon joueur dans son genre, mais cette jolie demoiselle n'avait, à son goût, aucune légitimité là-dedans. En l’occurrence ce n'était pas un jeu mais de la provocation enfantine.

Romy savait très bien que Wheeler l’avait dans le collimateur et pas qu’un peu. Elle ne s’excuserait pas pour autant. Les Zeus était tous des enfants gâtés, superficielle et arrogant et elle avait de la difficulté à accepter ce genre de personne et puis, les emmerder, c’était divertissent. Bon, méchant, peut-être un peu, mais hey, elle ne faisait ça que pour rire, hein ! Fallait pas lui en vouloir… Elle venait de la rue, elle. Elle n’était pas habituée à la haute société, si on peut le dire ainsi. Elle n’était pas encore certaine d’accepter cette université dans laquelle son grand-père l’avait placé. Elle ne s’y sentait pas nécessairement à sa place et donc, question de se divertir un peu elle avait décidé d’emmerder un peu les emmerdeurs si on peut dire. Au fond ce n’était rien de personnelle. C’était juste leur façon d’être qu’elle désapprouvait et elle avait décidé de leur faire savoir indirectement. Bon, son frère de cœur était un Zeus, Adonis, mais lui l’était l’exception. Enfin je veux dire, lui au moins il était sympa, contrairement à d’autre… Je crois bien qu'il n'y a que toi pour faire un truc pareil. Tu ne cacherais pas des tendances boulimiques par hasard ? Romy laissa échapper un petit rire méprisant. Oui. Oui exactement. Je suis boulimique… c’est certain que c’est impossible de ma part d’entrer dans la cafétéria juste parce que j’aime bien la crème glacé au chocolat. Je suis ici pour manger dans le dos de tout le monde. Tu m’as cerné Wheeler, je te croyais pas aussi intelligent. Maintenant si tu me permets, je vais aller me faire vomir. Elle se leva du comptoir et alla porter la crème glacé là où elle l’avait prise et se retourna.Tu viendrais avec moi ? Non, c’est juste que ça serait plus facile de vomir si t’es dans les parages Elle lui avait fait un sourire angélique empreint d’ironie. Romy adorait manier le sarcasme et elle s’y prenait bien. Elle n’était pas une garce en général, non elle n’aimait pas ce rôle… pourtant avec certain ça lui venait naturellement… elle n’en était pas fière, mais parfois elle trouvait ses propres répliques assez hilarante, elle n’y pouvait rien… Il l’agaçait. Lui et les autres. Mais surtout lui. Isaac-Callum Wheeler faisait partie de ceux à qui elle prenait plaisir à faire de ces petits coups tout à fait inoffensif. Enfin, c’était inoffensif, non ? Presque. T’as pas l’air au top de ta forme, quelque chose te dérange ? T’as pas vraiment l’air de bonne humeur… Oh elle savait très bien ce qui le mettait dans cette état et elle adorait ça.

Isaac n'avait aucune envie de prendre des pincettes. Il n'était plus taquin mais ironique, un poil méprisant bien que jamais vraiment, pour l'instant. D'ailleurs il n'avait jamais vraiment été taquin avec la demoiselle. Il n'avait vraiment eu de comportements positifs avec elle. Et quand on y pense il n'en avait pas eu de négatif non plus, du moins dans les faits. Mais si elle, ne pouvait pas sentir les zeus, lui avait cette fierté de la maison rouge qui faisait qu'il y était attaché, et bien que les hadès était la maison opposé ; en somme on pouvait clairement dire qu'il ne leur reprochait rien de spécial. Seulement, elle, il allait en faire son défouloir et uniquement parce qu'elle l'avait décidé. « Ça en dit sur le frigo des Hadès tout ça » Il idéalisait sa maison parce qu'il y était bien plus qu'à son aise et son petit doigts lui disait que seule sa petite nature de picpoket la poussait à faire ce genre de petit coup. Il la voyait telle une petite souris, se faufilant partout pour piquer tout ce qui lui passait sous la main. « Bien sur et puis je vais te tenir par les cheveux aussi, tant qu'on y est. » Dit-il en regardant autour de lui comme s'il visitait les lieux pour la première fois. Il avait aussi ce côté plein de sarcasme et ne s'en cachait pas. Avec elle c'était naturel, assumé et plus fort que lui. Il pouvait la mépriser un poil qu'importe ! Elle l'agaçait. Elle sortait de nulle part et se permettait de forcer les gens à jouer au chat et à la souris avec elle. C'était tout juste affligeant.

« Très perspicace dis moi.. » Dit-il comme si c'était pas difficile de devenir qu'il avait une humeur de chien rien qu'à la voir. Il ne savait pas si elle avait prit connaissance du fait qu'il était au courant de son coup bas. En attendant, elle aurait beau avoir la plus valable des raisons au monde, il ne comptait pas lui trouver d'excuses. « Alors, Rony dis moi qu'est-ce qui te pousse tant à la connerie infantile et sans sens ? » Romy, oui, il le savait mais c'était sorti avec un 'n' que voulez-vous.