a thousand times i play this game.
La journée a été longue. Encore. Mais heureusement, la neurologie, ça intéresse fort notre petite allemande. Ben ouais, elle est curieuse de savoir jusqu'à où peut aller le cerveau humain, dans la douleur par exemple. Bon ok, ça fait très Saw dit comme ça, mais non, ce n'est pas une psychopathe. Bref, mademoiselle la pas-très-sociable n'a pourtant pas envie d'aller directement s'enfermer dans son dortoir ce soir et lorsque sonne la fin des cours, elle se dirige directement vers la salle commune. Elle n'est là que depuis... allez, une minute trente à tout casser, quand fait irruption dans la salle CELUI qu'elle ne veut PAS voir. Quoique. Des fois, c'est à se demander si elle est très logique. Ben ouais, quand il est pas là, il lui manque. Et quand il est là, il la fait chier. Il vient s'asseoir sur SON canapé – possessive elle ? nooon, du tout – et elle le toise d'un regard presque assassin. Salut Del'. Elle esquisse un sourire moqueur. Il est gentil, c'est pas normal. Ça cache anguille sous roche, ça. Salut, Riri. fait-elle avec un léger rictus sournois. Elle attend. Il va attaquer, elle le sait, c'est toujours comme ça entre eux. T'as oublié de te coiffer ce matin? Eh voilà, c'est parti. Elle le défie du regard, fronçant les sourcils en le dévisageant un peu, faisant mine de l'étudier. Elle détaille les traits de son visage. Il se peut que j'ai oublié, qui sait. Mais toi j'sais pas si t'as bouffé un phoque ce midi, mais t'as une haleine de chacal, tu risques pas d'emballer grand monde si tu sors ce soir. fait-elle en haussant les épaules, une mine faussement écoeurée sur le visage. Elle fait alors mine de l'ignorer, rivant son regard à la télé – éteinte, merde, ça casse tout. Elle ne le regarde quand même pas, faisant style qu'elle ne le calcule plus.

a thousand times i play this game.
Leur relation explosive est assez particulière, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais pourrait-on réellement leur en vouloir ? Après-tout, qu'ils s'amusent comme ils peuvent, les pauvres. Toujours en quête d'avoir le dernier mot eux, il est souvent difficile de les séparer lorsqu'ils sont lancés dans ce jeu-là. Justement, j'avais prévu de t'embrasser pour te faire partager la douce odeur mais maintenant l'effet de surprise est foutu. Elle esquisse une grimace faussement dégoûtée – bien qu'au fond, ça ne la gênerait pas forcément de l'embrasser hein – et détourne même le regard, en murmurant simplement : Epargne-moi cette vision d'horreur s'il te plait, Havensbee. Elle fixe alors la télé qui, contre son gré, est éteinte. Super. Elle réfléchit à quoi faire pour faire mine de l'ignorer quand il revient à l'attaque, ne lui en laissant pas vraiment le temps. Tu sais que... pour regarder la télé, il faut l'allumer.. pas vrai ? Elle soupire bruyamment et tourne un visage pourtant taquin vers lui. Elle le fixe, plongeant ses yeux bleutés dans les siens avant de secouer la tête, passant une main dans ses cheveux blonds. Et tu sais que pour paraître un minimum intelligent, il faut savoir la fermer ? lui réplique-t-elle alors, en levant les yeux au ciel, l'air complètement exaspéré. Elle se rapproche alors de lui, mutine, se retrouvant assise juste à côté de lui. Elle le détaille de haut en bas, avant de tendre la main pour la passer dans les quelques boucles de ses cheveux de jais. Elle tire une légère grimace étirée par un sourire espiègle. Tu te laves jamais les cheveux ? demande-t-elle en les lui caressant toujours, bien qu'ils soient naturellement propres.

j'ai accepté par erreur ton invitation.
Quand on le voit, on pourrait croire que la blonde le déteste, fait tout pour l'enfoncer et ne l'aime absolument pas. Ce qui est faux, bien sûr. Quelqu'un qu'elle déteste, elle ne lui adresserait pas même un seul regard, une seule once de son attention et de son temps. Qui aime bien châtie bien, non ? se demande-t-elle à elle-même. Alors en fait, elle l'apprécie plutôt pas mal hein, pour ne pas se lasser de le charrier continuellement. Je me disais aussi, tu parles beaucoup. Bon ok, c'est bien trouvé, elle est forcée de l'admettre. Elle étouffe même un sourire sur son visage de porcelaine. Elle ne répond rien, ignorant cette pique pour passer sa main dans ses cheveux bruns. Elle voit bien qu'il se demande ce qu'elle fait. N'a-t-il pas peur qu'elle les lui coupe tous ? Non. J'essaie en vain d'attraper des poux pour que tout le dortoir soit infecté. Elle secoue la tête avec un air exaspéré en levant les yeux au ciel. D'ailleurs, il se pourrait que tu le sois maintenant que tu as rapproché ta tête assez prêt de la mienne. Elle ne lâche pas son regard non plus, le défiant du regard. Elle pose alors soudainement son front contre le sien avec une lueur malicieuse dans ses yeux bleus. Ses doigts se sont raidis dans sa chevelure, attrapant fortement quelques mèches. Tant mieux, au moins on sera mis en quarantaine ensemble et j'pourrais continuer à te faire chier. Elle se met à rire avant de lâcher ses cheveux, de se reculer, et de faire mine d'avoir les mains sales. Sinon t'aurais la vie trop tranquille, ça m'irait pas, tu vois ? Ou alors j'vais te tondre les cheveux une nuit, ça ira plus vite peut-être. fait-elle avec un sourire fier à son tour. Deux gamins. Voilà ce qu'ils sont ensemble.

j'ai dû m'planter dans la saison.
D'habitude, elle se contente d'être verbale, de le charrier avec des mots, des insultes bien salées, et cetera. Mais là, elle a envie d'innover un peu, et elle use du contact physique pour mettre un peu de piment. Comme caresser ses cheveux comme elle le fait à cet instant. Elle se fait nettement moins douce au fil des secondes pourtant, même si elle ne doit pas lui faire très mal. (a) Aïe. trouve-t-il tout de même le moyen de rire ; et elle esquisse un sourire moqueur sans pourtant faire une remarque. Je pense que c'est pas moi qui en aura marre le premier. Elle se met à rire franchement, secouant la tête avant d'approcher son visage du sien pour pouvoir le fixer droit dans les yeux. Oh, ça, c'est pas sûr. À prouver. Bon de toute façon, ils ne vont pas s'enfermer une semaine ensemble dans un espace clos juste pour vérifier, alors... Quoiqu'avec les deux, rien n'est jamais sûr ! Elle se recule alors, croisant les bras. Tonds moi les cheveux si tu veux. Je reste parfait à toute épreuve, tu le sais bien. Elle hausse un sourcil, légèrement prétentieuse bien que de nature, elle ne l'est pas du tout. Ah bon, t'es vraiment sûr de ça, Havensbee ? Je serais toi, j'en douterai. fait-elle, presque menaçante, comme si elle pouvait prendre une paire de ciseaux dans la nuit même pour lui faire une couple des plus délurées.