Tamara avait besoin de se sentir seule et sur le campus, c’était chose impossible. Depuis qu’elle avait emménagé à Jersey, il était rare qu’elle se trouve seule, que ce soit à l’université ou simplement dans la vie, il y avait toujours des gens pour venir lui parler. Avant cela, à Londres, elle avait souvent été seule, étant à la base une grande solitaire et même si aujourd’hui, elle aimait être entouré, même si elle n’avait pas confiance en la plupart des personnes en question, elle avait besoin de solitude un minimum et aujourd’hui, cette envie s’était fait venir. N’ayant pas envie de parler aujourd’hui, elle s’était levé sans le moindre mot aux personnes de sa confrérie, elle avait déjeuné dans le plus grand silence. Tous les autres parlaient entre eux mais Tamara était totalement dans sa bulle et personne ne pouvait la briser et c’était tant mieux. Finissant très vite, elle ne mit pas longtemps avant d’attraper son manteau et sortit dehors. Elle avait besoin de marcher et de penser à tout et à rien, mais surtout à rien. D’ordinaire, lorsque la jeune femme ressentait le besoin de s’isoler, ce n’était pas bon signe car cela signifiait qu’elle était en mode déprime mais non, cette fois juste une envie comme ça. Marchant, elle ne savait pas vraiment ou allait. Il faisait assez froid mais ça lui faisait du bien alors qu’elle arrivait dans un endroit qu’elle venait à chaque fois qu’elle avait besoin d’être seul, pour réfléchir ou bien pour bosser un peu sur ses cours en dehors de l’université : c’est-à-dire dans les jardins. Parfois cela l’aidait à avoir de l’inspiration en plus pour ces travaux d’art, mais là n’était pas la question. Elle ne connaissait pas beaucoup Jersey, mais ici, elle connaissait parfaitement alors elle arriva bien vite, prenant quelques raccourcies et alla s’asseoir sur un blanc, le regard dans le vide. Sortant son ipod de son sac à main afin d’écouter de la musique et c’est ainsi qu’elle fut maintenant dans son monde, écoutant de la musique qui la transpirait totalement et qui, grâce à cela, l’empêchait de penser à ses problèmes. Les jardons étaient vide, elle était complètement seule et même si elle y était depuis un moment maintenant, personne n’était venue jusqu’à maintenant…

Lorsqu’on voyait la demoiselle du nom de Tamara Kniazev en soirée ou bien sur le campus, on ne pouvait pas imaginer son besoin de s’isoler très régulièrement et le fait qu’elle préférait la solitude à être trop entouré. En fait, la demoiselle russe était assez secrète et préférait garder une carapace avec tout le monde, ne voulant pas que les gens la voit faible et qu’ils sachent tout ce qu’elle avait pu vivre dans le passé ou encore même dans le présent, même avec les personnes avec qui elle était proche malgré le fait qu’elle ne soit pas ici depuis bien longtemps. On pouvait penser qu’elle aimait être entourée de personne, qu’elle était le genre de personne à aimer la popularité mais en réalité était tout autre et elle préférait rester seule plutôt que de trainer avec des personnes qui la traitent de garce par ses agissements. En tout cas, elle était isolée, complétement seule, dans ses pensées en train d’écouter sa musique. Tamara était dans ses pensées, enfin elle était totalement déconnectée, si bien qu’elle se sentait seule, seule au monde, seule dans ce parc par se froid alors que tout le monde devait sans doute être en cours ou à faire elle ne sait quoi et dont elle s’en fichait totalement. Ce que les autres faisaient sans elle, c’était sans doute la chose dont elle s’en fichait complétement. En même temps, elle n’était pas vraiment proche avec beaucoup de personne alors elle s’en fichait totalement de ce qu’ils pouvaient ressentir, faire ou ne pas faire. Elle avait déjà suffisamment de temps à penser aux siens de problème pour s’occuper de ce des autre. En tout cas, elle crut faire une crise cardiaque en se tournant et en voyant quelqu’un à côté d’elle. En tout cas, elle fut comme figé en le voyant, en voyant qui était là et en voyant son regard… Diezel, son jeune frère. « Di.. Diezel ! » Dit-elle difficilement. Elle était étonnée de le voir là, non pas à Jersey puisqu’elle savait que lui et leur faille avait emménagé ici, c’était d’ailleurs la raison de sa venue ici, pour revoir sa famille. Enfin ça, c’était avant d’apprendre qu’ils étaient morts et que c’était peut-être lui le fautif. Alors elle continuait à vivre sans sa famille, malgré le fait que son petit frère avec qui elle était très proche avant, était là et qu’ils auraient pu renouer et retrouvant leur relation d’avant. En tout cas, elle se sentait bête, elle était surprise aussi et elle ne savait pas quoi dire, malgré le nombre d’années qu’ils avaient passé sans se voir. « Je… Tu… Qu’est-ce que tu fais là ? » Demanda-t-elle en Russe. Ses mots étaient bloqués en elle et elle avait du mal à les prononcer. En tout cas, elle lui avait demandé cela car elle se pensait seule ici, qu’elle avait tenté de l’éviter depuis son arrivé et que s’il était comme avant sur ce point, ce n’était pas vraiment son genre d’endroit où il passait souvent. Enfin bon, elle ne pouvait pas en être sûr, après tout ils ne s’étaient pas vu depuis cinq ans plus ou moins et il avait changé, la preuve puisqu’il y avait des possibilités qu’il ait mis le feu à sa maison avec leur famille à l’intérieur.

Son Russe laissait à désirer, cela faisait près de cinq ans qu’elle n’avait pas parlé longtemps, à part quelques discussion par-ci par-là, mais pas plus. Même si elle avait toujours un accent Russe prononcé, elle s’était habituée à la langue et parlait maintenant correctement et heureusement d’ailleurs. Mais malgré ça, le Russe restait sa langue natale et en principe, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Pourtant, elle avait eu des difficultés à lui parler, mais la situation ne l’aidait pas, il faut l’avouer. En tout cas, son frère semblait vraiment énervé contre elle, et il en avait raison, elle n’avait pas été la sœur qu’elle aurait dû être pour son petite frère. « Comment ça, qu'est-ce que je fais ici? Tu sais très bien ce que je fous ici, puisque tu savais que j'étais sur le même foutu campus que toi. J'ai dû apprendre par quelqu'un d'autre que tu étais ici. Sérieusement, Tamara? » Ce n’était pas la manière dont elle lui avait parlé, son attitude ou son regard qui allait la faire détourner le regard. Elle était mal à l’aise à côté de lui, non pas qu’elle avait peur, après tout il avait peut-être tué leur parent et leur frère, mais juste parce qu’elle se sentait en partit responsable. Elle l’avait laissé tomber en partant comme une voleuse, en n’ayant gardé le moindre contact afin qu’on ne sache pas où elle était partit, malgré le fait qu’elle l’avait gardé avec une de ses meilleures amies tout de même. « Quelqu’un t’as dit que j’étais ici ? » C’était une très mauvaise idée d’avoir dit ça et elle s’en rendait compte à la minute même où elle l’avait dit. Mais le fait de savoir que quelqu’un lui ait dit, lui faisait bizarre. Elle n’avait parlé de sa vie et donc son lien avec Die’ avec personne, ou alors elle s’en souvenir plus à qui elle l’avait dit. Il était hors de question que les gens connaissent la moindre partie de sa vie, que ce soit à Londres ou bien en Russie. En tout cas, elle avait vu son frère complétement changer de comportement en lui demandant : « Pourquoi t'as jamais cherché à me trouver ? » Elle aurait dû, mais les rumeurs l’avaient dissuadé. Ils étaient tellement proche avant, se comprenaient et se soutenaient, étant les deux vilains petits canards de la famille où l’image était le plus important. Alors, l’éviter alors qu’ils n’étaient pas loin depuis deux mois, était assez bizarre venant de Tam’. « Je suis venue à Jersey pour retrouver la ‘famille’, mais je n’ai pas pu, rappelles pour moi pourquoi déjà ? » C’était tout Tamara ça, répondre à une question par une question. Mais à quoi bon lui répondre qu’elle ne l’avait pas recherché, pire, qu’elle l’avait évité, parce que leur famille était morte à cause de lui selon ce qu’elle avait entendu. C’était donc plus simple de lui faire comprendre ses raisons pour cette question dite de manière assez sèche.

Elle se sentait mal. Son frère lui en voulait et elle le comprenait. Si les rôles avaient étés inversés, elle aurait été comme lui, voir même pire. Enfin, elle ne savait pas vraiment ce qu’allait faire son frère mais son simple regard pouvait faire flipper n’importe qui. Mais Tamara se disait qu’il n’allait rien lui faire alors, elle le regardait, comme si de rien n’était. « Tu crois toute la merde qu'on raconte sur moi, alors? T'as même pas pris la peine de défendre ton petit frère, ton propre sang. Tout ce qui a compté, c'est ta foutue réputation. C'est bien plus facile d'embarquer avec les autres que de défendre le vampire du campus, hein? » Tamara leva les yeux au ciel. Sa réputation, qu’est-ce qu’elle s’en foutait franchement ? Si elle ne l’avait pas défendu, c’était qu’elle ne savait pas… Elle ne savait même pas si elle le pensait coupable ou non, tout se mélangeait dans sa tête si bien qu’elle essayait de ne pas y penser car c’était une vraie prise de tête. « Ma réputation ? Qu’est-ce que j’en ai à faire de ma réputation. J’ai la réputation d’être la grosse nympho du bahut et j’m’en fous. J’m’en fiche royalement ce que les autres pensent. Mais… je… » Elle ne savait pas comment s’exprimer, comment dire qu’elle avait des doutes et qu’elle savait qu’en discutant avec lui, elle n’aurait pas pu faire la part des choses alors qu’elle avait besoin de savoir, de savoir si son frère avait tué leur famille… ou plutôt il faut croire qu’elle ne voulait pas connaitre la vérité puisque si elle le voulait vraiment, elle serait venu voir le seul à pouvoir lui fournir une explication : lui ! Mais la vérité, c’est qu’elle craignait d’apprendre que son frère était peut-être réellement la cause de la mort de leur famille. Il faut dire qu’elle aurait été capable de péter royalement les plombs et serait peut-être venu à ces extrêmes si elle serait resté ne serait-ce que quelques mois de plus alors lui qui l’avait fait cinq ans de plus, elle ne voulait même pas savoir ce qu’il avait vécu. « J'arrive pas à le croire. Je croyais que tu étais partit de la maison pour être libre, mais j'aurais jamais pensé que t'aurais voulu, du coup, te débarrasser même de moi pour de bon. » Entendit-elle alors qu’il se lèva. Ces mots eus pour effet de lui faire baisser la tête, honteuse. Honteuse oui, de se dire que son comportement avait fait qu’elle l’avait abandonné. Mais aussi, elle ne supportait pas le fait que son propre frère puisse penser qu’elle avait voulu se débarrasser de lui. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il n’avait pas tout à fait tort car c’était la première fois qu’elle le voyait alors que ça fait quand même quelques semaines qu’elle était là. « Dis pas n’importe quoi Die’. Jamais je n’ai voulu me débarrasser de toi c’est juste que… Je ne sais pas quoi penser de tout ça… » Elle était perdu, mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait voulu se débarrasser de lui… C’était son frère, son sang et sans doute la seule personne à qui elle tenait. La seule personne qui la connaissait elle et non pas ce qu’elle laissait passé, la seule personne qui avait été là et avec qui elle était très lié avant. « J’suis désolé… » Ces mots, elle ne les dit à personne. Peut-être son égo surdimensionné qui faisait ça mais… c’était vrai ! Elle l’était non pas d’avoir douté de lui mais de tout en fait.

Elle n’osait même plus le regarder, elle ne voulait pas le regarder et voir lui lancer toute sorte de regards noirs, comme s’il pouvait lui faire du mal, comme elle avait semblait l’avoir fait en l’évitant complètement alors que la dernière fis qu’ils s’étaient vu remonté à cinq ans, cinq ans c’est long… « J'ai pas une bonne réputation, ici, et je sais que mon problème de pyromanie n'aide pas toute cette histoire. Mais... qu'est-ce que ça te dit, en dedans, hein? Tu crois vraiment que j'aurais pu faire un truc pareil? Et mâche pas la vérité, tu sais que je peux en prendre, même si ça peut me foutre en rogne. » Tamara ne savait pas vraiment quoi lui répondre car en réalité, elle était tellement partagé entre le fait qu’il l’avait fait et le fait que justement, il n’était pas responsable, à moins peut-être que c’était un accident qu’elle ne savait pas. Elle voulait croire au fait qu’il n’avait rien fait, mais il aurait eu des raisons de le faire, alors elle ne savait pas. Dans le cas contraire, si elle avait vécu cinq ans d’enfer avec eux elle aurait pu le faire ? Sans doute, alors elle était qui pour avoir le moindre jugement envers son frère ? En attendant, elle lui demanda quant à la première partie de sa phrase : « Depuis quand tu fais attention à ce que les gens disent sur toi ? On s’en fiche non ? » Enfin, à priori oui, mais à force d’entendre des choses sur soit par des personne qu’on ne connait même pas, ça fait mal. Mais bon, Tamara n’allait pas leur faire plaisir en l’avouant et peut-être que son frère c’était la même chose, que ça lui faisait mal à lui aussi. En tout cas, la jeune Russe prit une grande inspiration avant de répondre, essayant de le regarder dans les yeux bien qu’il détournait le regard. « Je sais pas du tout, c’est ça le truc, je ne sais pas quoi croire. Ma raison me dit que tu l’as fait. Après tout je suis bien placé pour savoir que tu as certainement eu des centaines de raison. J’me suis barré sans un sous et même quand j’étais dans la merde, j’ai préféré rester plutôt que de revenir. Alors je n’ose même pas imaginer ce que tu as vécut en plus pendant cinq ans… » Il fallait qu’elle arrête de trop parler, elle ne voulait pas qu’on sache dans quelle merde elle s’était trouvé, surtout pas son frère. « Mais au fond, je te connais, t’es mon frère, on a le même sang et je sais que tu n’es pas un tueur. » Dit-elle sincèrement. En fait elle ne savait pas mais au fond, elle le pensait innocent, mais elle ne savait pas, peut-être qu’elle se trompait et que son frère l’était devenu en cinq ans, après tout elle ne savait pas ce qu’il avait vécu durant ce laps de temps. « Mais si je me trompe, ça ne change rien ! » Dit-elle d’une petite voix. En fait, son frère était le seul à pouvoir lui dire si oui ou non il l’avait fait et d’un côté, peut-être qu’elle ne préférait ne pas savoir la vérité…