j'avais enfin fini les cours. Pas que ces cours ne me passionnaient pas mais ça allait bien cinq minutes. J'avais la tête ailleurs. J'attrapai mon sac de cours et le balançai sur mon épaule. Puis je le jetai avec non plus de ménagement dans ma chambre avant de me changer. une fois en jogging je ressortis. Je saluai au passage les quelques jeunes dans la salle commune puis je traversai le campus vers le terrain de basket. Là-bas sur le terrain je reconnus l'équipe féminine en train de s'entraîner et parmi elles je vis Charlie.

Essoufflée. Oh, et ce n'est qu'un euphémisme. Mais c'est sur le terrain qu'elle est épanouie, qu'elle se "sent bien dans ses baskets". Elle portait avec fierté les couleurs de l'équipe de basket féminine du campus, arborant un grand sept surmonté du nom Dancourt sur le dos de son maillot. Cheveux attachés, elle dribblait, mettant quelques paniers avec ses partenaires. Souriante, elle s’aperçut que la fin de l'entraînement allait bientôt sonner, elle perdit donc son petit sourire, jouer, elle adorait. Il restait quelques minutes, alors elle se donna à fond, ne sentant pas la présence a quelques mètres d'elle d'un certain garçon. C'est quand elle marqua un dernier but qu'elle l’aperçut. Gabriel. Elle le scruta quelques secondes, comme absorbée.

Je m'approchais du terrain doucement. De toutes les filles, Charlie était certainement celle qui me mettait le plus mal à l'aise. Son avis comptait. C'était indéniable. Le coach ne tarda pas à donner le coup de sifflet annonçant la fin de l'entraînement. Les filles s'éparpillèrent, j'en saluais quelques unes et je m'avançais sur le terrain. "Salut." Je regardais Charlie, pas vraiment sûr de mon coup. "On fait quelques paniers?" J'attrapais un ballon au vol et je lui souriais.

Puis soudainement, il s'approcha, Charlie lui sourit. Le coup de sifflet final retentit, la jeune basketteuse étendit ses muscles. Mes amies s'éparpillèrent, quelques unes rejoignaient les vestiaires, d'autres discutèrent avec leurs amis. "Salut." lui dit Gaby. "On fait quelques paniers?" Il te sourit, tu refais de même, heureuse qu'il soit là. Il attrape un ballon et s'en va en courant. Tu rigoles. Tu cours après lui. "Tu ne m'auras pas !" dit Charlotte, fonçant sur lui.