Nous ne sommes pas des poséidons, mais nous devons tous faire du sport. C'est comme ça... Apparemment, ce n'était pas le cas de tout le monde. Oui, à en juger par le corps de certaines, le sport n'était pas l'ami de tout le monde, mais le gras, si. J'avais enfilé un petit short rouge, avec un débardeur de la même couleur, attaché mes cheveux blonds en queue de cheval assez haute et une jolie paire de basket. Même dans cette tenue, j'étais canon. A la sortie des vestiaires, j'avais attendu Quinn qui était toute aussi canon. Aujourd'hui, nous avions un cours d'endurance au stade. Je déteste courir ici, je préfère faire un jogging tranquillement plutôt que de me faire chronométrer. Puis courir derrière des boudins, merci bien. Alors que nous commencions l'échauffement par quelques étirement, je regardais devant moi pour voir le beau Bryan... Et son short blanc qui, lorsqu'il se penchait, moulait son magnifique postérieur. Je mettais un petit coup de coude à Quinn « Hmmm... Quinn... Regarde moi ça... ». Il se tournait en souriant fièrement, je lui fis un petit sourire et un clin d'oeil, et une fois retourné, je lançais « Dieu bénisse les shorts blancs ! ». Le prof fronça les sourcils, en me fixant, je lui renvoyais un regard bourré d'arrogance avant de me rendre compte qu'il portait le même short... Je baissais la tête pour continuer a m'étirer en fixant mon amie, qui n'allait pas louper la différence colossale entre les fesses de Bryan et celles de notre si laid prof de sport.

Je n'étais pas une accroc au sport. J'avais juste fait de la danse mais je courrais régulièrement et je faisais souvent de la natation pour entretenir mon corps. Les cuisses molles et le ventre en mode Flamby non merci. Mes cheveux bouclés étaient attachés en queue de cheval haute, j'avais mis un petit short gris et un débardeur blanc à rayures rouges. Faire du sport ne me dérangeais pas mais devoir courir avec des cachalots couverts de sueur merci bien mais non merci. Je m'étirais mais je me relevais pour voir plus correctement ce dont parlait Eleanor. "Hum... Dieu existe." L'autre thon qui nous servait de prof commença son caca nerveux. Loin était de nous le mythe du prof de sport sexy. Ce mec ne devait même pas mettre de déo. "L'autre baleine nous gâche la vue là!" Je fixais la pauvre abrutie qui s'était mise dans notre champ de vision et je lui fis signe de de dégager. Je lâchais mon sourire angélique au prof qui me fusillais du regard. Qu'il essaye de me dire un truc le cachalot.

A la réponse de Quinn à propos du fessier de Bryan, je me mordillais la lèvre. J'allais m'occuper de lui en temps voulu, croyez moi... Je trouvais scandaleux que nous n'ayons pas le droit à un prof de sport super sexy, je veux dire, c'est la base quand même. Il y avait plusieurs professeurs de sport bien entendu, et qui devait se trimballer le moche ? NOUS, bien entendu. Bon, je ne vais pas me plaindre, je fréquente bien assez de beaux garçons en temps normal, alors en avoir un moche pour une fois, ça ne va pas ma tuer (pourtant il y aura de quoi vu sa laideur...). Je continuais de m'étirer, avant de limite éclater de rire en entendant la réplique cruelle de mon amie. Je m'arrêtais un instant, pour me marrer sans aucune retenue et sans gêne afin de mettre mal à l'aise la fille en question. En posant son regard sur mon amie, le prof lui fit décrocher un sourire angélique, pendant que je me hâtais de me mettre dans la même position que les autres en pouffant de rire. Le thon s'était déplacé, mais ME bouchait la vue. Je râlais « Elle peut pas retourner se goinfrer l'autre avec ses bourrelets là... », je pouffais de rire en la dévisageant avant de demander à Quinn « T'as quelque chose de prévu ce soir ?»

Les lions étaient dans l'arène et ces pauvres gosses allaient s'en prendre plein la gueule. Franchement la vie était mal foutue, nous étions presque les seules du cours à être dans les Zeus. Enfin la petite rousse et le grand blond me disaient quelque chose. Je resserrais ma queue de cheval. C'était la dure loi de la fac. Comme au lycée dés le départ il fallait montrer qui on était. Cette pauvre fille avait raté sa chance. J'en ferais mon larbin et elle sera surement fière de me servir de souffre douleur pendant quelque temps. A vrai pour une étudiante en psycho j'étais un bon modèle sur lequel travailler. A la base j'étais gentille mais entre ma popularité et ma réputation de gentille fille j'avais vite choisi. "Tu crois qu'elle nourrit ses bourrelets un par un?" Je souris innocemment. "Non rien de prévu normalement." Le prof commençait à crier de faire trois tours de piste. Il allait pas nous lâcher le cachalot.

Je suis sure que vous nous trouvez cruelles... Mais nous sommes juste réalistes et franches. Bon, on est le genre de personnes aimant dire la vérité, surtout celle qui blesse, c'est tellement plus drôle. Je secouais la tête en répondant « Non, t'es folle ou quoi, ça lui prendrait trop de temps ! Ils doivent s'auto-nourrir à mon avis ! ». J'adorais quand Quinn balançait des vacheries, pour ensuite prendre un petit air innocent, le décalage était magnifique. Je souriais « La rouquine là-bas, son bizutage commence demain, je vais avoir besoin de toi ce soir, pour réfléchir aux bizutages qu'on va devoir transmettre aux autres membres de la conf... ». Le prof hurla pour nous donner l'ordre de commencer a courir. Je grimaçais de rage avant de commencer a courir avec Quinn « Sprint un peu, sinon on va courir derrière les fesses en gelée de miss bourrelets ». Je me dépêchais afin de la doubler, pour finalement me retrouver derrière le prof qui courrait aussi pour montrer l'exemple. Je disais, en surveillant mon souffle « On est derrière ton mec, le porc dégueulasse, regarde le se déhancher... ». Je me marrais en la fixant pendant ma course, totalement perturbée par le prof devant nous, dont les effluves de sueurs nous parvenaient...

Je ricanais. Oui on était cruelles, méchantes, langues de vipères, garces, pestes tout ce que vous voulez mais n'empêche que nous étions les filles les plus en vue, comme quoi le marché de la garce est florissant. " D'accord, je me disais que sa tête me disait quelque chose..." Je ris à la boutade d'Eleanor et je soutins son rythme. "Oh mon Dieu c'est dégoutant de quoi dégouter une fille des hommes!" dis-je juste assez haut pour qu'elle entende. C'était incroyable. Les profs de sport potables ne montraient jamais l'exemple et restaient gentillement sur le côté à mater les fesses des jolies élèves. Mais les laids eux se sentaient obliger d'exposer encore plus leur laideur en courant avec les élèves....

Je secouais légèrement la tête, râlant « C'est blasant, tout le monde veut venir chez les Zeus, même les déchets. S'ils veulent se sentir dans leur élément, qu'ils aillent chez les Hadès... ». C'est vrai, quand vous regardez cette fille, vous vous demandez comment elle peut avoir la prétention de vouloir entrer chez les Zeus. De toute manière, elle va trop souffrir pendant son bizutage et quand elle passera devant notre Maison, elle aura envie de vomir tellement elle aura peur qu'on lui tombe dessus. Je ne vais pas laisser ces gens salir l'image de ma maison, jamais. Je ne pu me retenir de rire, reprenant rapidement « Grave ! Si c'était le dernier homme sur terre, je préférerais devenir lesbienne que de toucher à ça... Imagine, son dos poilu là... La sueur qui y ruisselle.. ». Un frisson de dégoût fit trembler tout mes membres, avant que je ne rigole de nouveau. Fièrement, je trottinais, annonçant à Quinn « Mais courage, il s'en va bientôt. J'ai recruté un nouveau prof, plutôt mignon, grand, bien foutu, il a un sourire craquant... La semaine prochaine, il prend ses fonctions... Alors profite quand même un peu de ton mec pendant qu'il est encore là, glisse toi dans sa douche pour lui dire Adieu. ». Le prof s'arrêta net. Il nous hurla dessus, ne nous épargnant pas... En effet, je reçus un postillon de la taille d'un rocher. Je reculais brusquement ma tête, essuyant mon visage. Blessé par nos propos, qu'il avait parfaitement entendu (d'ailleurs, nous ne nous cachions absolument pas), il décida de nous faire faire des abdominaux pendant que les autres continuaient de courir derrière lui. Je regardais Quinn d'un air désolé « M*rde, chérie, il est susceptible celui-là... » puis je m'installais lentement pour commencer, histoire d'agacer le professeur...

J’acquiesçais. C'était presque vexant. Nous n'étions pas les Poséidons il ne suffisait pas d'avoir un beau sourire. On ne devient pas Zeus on nait Zeus. Même si parfois c'était lassant de jouer la méchante, être Zeus c'était être quelqu'un à part. Nous étions au dessus. Nous étions ceux qui deviendraient politiciens, acteurs, grands journalistes, nous étions faits pour briller. "Qu'elle se casse, s'ils ont pas compris que le dépotoir c'est les Hadès." Je riais. "Même le prof d'histoire est plus sexy!" Je ricanais. "Vivement la semaine prochaine! Je commence à me lasser les yétis c'est pas mon genre." je pensais qu'à quarante balais on était plombé et qu'on s'en foutait de tout mais mon Dieu qu'il se vexait facilement le yéti. "Faut apprendre à rire. Aucun humour le pauvre mec!" Je soupirais et je regardais par terre. "Ils ont lavé par terre au moins, je vais pas poser mon royal fessier là où la plèbe a posé ses pieds!"

Jouer la garce ne me dérangeait pas. C'était devenu normal pour moi de l'être, d'être désagréable et méprisante avec les gens. Quelque part, je tenais de ma mère... Ouais c'est pas que ça me plait, mais je dois bien le reconnaître. Seulement, moi, je le fais pour me protéger. Je suis sure que comme ça, je peux surveiller mes fréquentations et les choisir. Ce n'est pas étonnant de déceler une once de gentillesse chez moi, car avec les gens qui en valent la peine, je suis adorable. Mais j'estime, que contrairement à d'autres personnes, je n'ai pas de temps a perdre avec de fausses amitiés, cinquante personnes autour de moi... Je préfère être peu entourée et pouvoir compter sur les gens qui m'entourent. Après, chacun sa façon d'interpréter mon comportement, mais je sais mieux que personne ce que je fais. « C'est clair, mais elle va souffrir avant de quitter Zeus, je peux te le garantir. », répondis-je en fusillant du regard la fille concernée. Je riais un peu « Grave ! Il est pas beau mais il est super charismatique, alors que lui... ». J'acquiesçais ses propos en dévisageant le prof... Alors que je commençais l'exercice, je répondais en souriant « Mais oui, sinon j'aurais pas posé le mien ! », tout en faisant l'exercice demandé, sachant que ça allait me faire plus de bien qu'un tour de stade moisi, je reprenais « Bon alors, niveau mecs, ça donne quoi Quinny ? Dis moi touuuut ! »

Être une garce était une seconde nature. Un peu scyzo peut-être, mais j'étais excessive c'était de nature. J'aimais fort, mais je détestais tout aussi fort. Au collège, j'étais la gentille première de classe, tolérante et souriante. On m'avait roulé dans la boue, j'étais trop gentille pour être honnête. Alors au lycée je suis devenue une autre. Froide et peste au premier abord, et la même qu'avant quand j'avais confiance. "Elle est trop molle du genou elle a qu'à aller gratter l'amitié chez les Apollon!" Je ris. "C'est déjà ça!" A côté garçons c'était pas facile. Je "sortais" avec un mec mais c'était plus pour les apparences que pour le reste. "Je tombe sans cesse sur mes exs en ce moment, et celui qui me sert de petit copain je ne le vois jamais!" Je levais les yeux au ciel. "Et toi ça donne quoi?"

Je riais en l'entendant parler. La première fois que j'avais vu Quinn, je pensais que je n'allais pas m'entendre avec elle. Nous étions souvent en bande pendant les vacances, alors nous n'avons pas pu vraiment parler au début. Quand on est enfant, on peut constater que les filles adorent se toiser, et adorent se détester. Les petites filles ne s'aiment pas beaucoup, c'est comme ça. Puis voyant qu'elle était plutôt cool, et qu'elle faisait partie de ma bande d'amis, on a fait connaissance et on s'est vraiment bien entendues. Ses vacances en Italie restent un merveilleux en partie grâce à notre rencontre. En entendant sa réponse, je levais les yeux au ciel, prenant un air exaspéré en réalisant que nous connaissions les mêmes "soucis"; pauvres de nous. Je répondais, blasée « Moi aussi, je croise sans arrêt les boulets du passé. C'est usant ! Parfois je me dis, heureusement que je suis sélective et difficile parce que quand je vois les crétins que je fréquente des fois, j'aurais honte de me les coltiner en tant que petits amis. ». Je m'arrêtais pour me rapprocher d'elle « C'est qui ce mec ?! », je ne me souvenais pas d'une conversation à propos d'un éventuel petit ami. Enfin, d'un nouveau. Le prof nous regardait, surveillant si nous faisions notre exercice. A vrai dire, nous nous arrêtions dès qu'il détournait le regard, alors qu'il aille se faire voir. Je haussais les épaules « Moi ? Hmm.. Disons que, je commence a... m'ouvrir un peu et que je ressens quelque chose pour un ami de longue date... Mais, enfin, je sais pas trop... ». J'avais baissé la tête, un peu gênée parce qu'en temps normal, je me fiche bien de mon côté fille indécise et je fonce, là, avec Jules, c'est différent.

Spoiler:

Petite j'étais timide. Enfin pas non plus coincée et complétement renfermée sur moi-même mais j'avais tendance à ne pas faire vraiment le premier pas. Jusqu'à mes treize-quatorze ans, j'étais plutôt la bonne copine mais je trainais avec les outsiders, les laissés pour compte, je jouais la justicière du dimanche. Puis j'avais eu envie de changer. Envie comme toutes les gamines de quatorze ans, envie de briller. De sortir du lot de ces gosses qui se fritent pour un rien, qui se prennent pour des grandes. Cet été-là, nous n'étions pas allé à Capri comme chaque été mais sur la côte. je me rappelle, les deux Callaghan brillants, parfaits avec leur groupe d'amis autour. J'aurais pu aller me cacher sous un rocher mais cette fois-ci j'avais pris tout mon courage et j'étais aller leur parler. Je ne me serais jamais doutée que dix ans après nous serions là à l'université à parler de tout et de rien, et à diriger le monde. "Qu'ils nous traitent de tous les noms je m'en contre-fiche, ils se donnent un genre, le look artiste c'est has been s'ils ne savaient pas." Je remis une mèche en place. Je n'étais pas du genre histoires en carton, mais là c'était si compliqué, nous ne vivions pas une histoire passionnée mais j'avais du mal à le laisser tomber. "Maddox. Mais ça va pas faire long feu..." Je n'aimais pas m'étendre sur le sujet, je ne savais pas moi-même où j'en étais. "Quelqu'un que je connais?" je l'interrogeais du regard.

Spoiler:

« Ah ma Quinny ! J'aime ta façon de penser ! », m'exclamais-je en lui souriant. Elle avait tellement raison, en plus. Je voyais les gens se donner à fond alors que nous étions en train de discuter tranquillement, oubliant totalement l'exercice donné par l'autre dégueulasse. J'attendais la réponse de Quinn concernant son petit ami, et je grimaçais légèrement en voyant l'air qu'elle prenait en prononçant le nom de Maddox. Etant une bonne amie à moi, d'enfance qui plus est, je ne voulais pas la laisser comme ça, à simplement acquiescer d'un signe de tête. Je demandais, après m'être mordue la joue « Qu'est-ce qui ne va pas ? ». Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure que ça n'allait pas de ce côté là, et que ça lui déplaisait, puis sa phrase était très claire. Curieuse et soucieuse d'en savoir plus pour peut-être l'aider un peu, je lui souriais avant d'ajouter « Tu sais que si tu as besoin, je suis là hein, 'Lea est de bon conseil ! ». En l'entendant me demander ça, je ne savais pas trop quoi répondre. Je ne voulais pas trop en parler, étant donné que tout cela était encore un peu fragile. Je me contentais de répondre « Non j'en doute, il est plutôt discret comme garçon. Je te le présenterais si... enfin voilà quoi. », je mettais vite mes mains sur mes joues, me sentant rougir.

Je souris. Les autres pouvaient bien dire tout ce qu'il voulait sur nous, les grands de ce monde, mais nous étions une vraie famille. Peut être que parfois les relations étaient compliquées mais nous étions tous là les uns pour les autres. "Oh tu sais on s'était mis ensemble parce qu'on s'aimait bien mais je crois qu'aujourd'hui c'est plus du fake qu'autre chose. J'ai essayé d'en parler, mais j'ai peur que si j'en parle on rompt. " je me relavais et tendis ma main pour que 'Lea se relève. Je souris. "Hum ça sent la blondinette amoureuse. " Je fis un clin d'oeil à mon amie.

Je grimaçais légèrement en l'entendant parler de fake. C'est dommage, parce qu'ils sont mignons tous les deux, mais bon, il ne faut pas se forcer à rester avec quelqu'un... Je répondais donc « Il faut prendre le risque. Si en parler mène à la rupture, c'est que vous n'étiez pas forcément bien ensemble... Ce serait dommage que tu restes avec Maddox si ça n'en vaut malheureusement pas la peine, tu mérites mieux que ça et tu vas passer à côté de super mecs. », avouais-je en lui faisant un petit sourire. Je me levais donc en prenant la main de Quinn, pour ensuite la remercier. Je resserrais ma queue de cheval, tout en la fixant, un grand sourire sur les lèvres « Ah non, prends pas cet air, on se croirait au lycée... ». Je détestais qu'on me fasse ses petits yeux, avec un clin d'oeil, parce qu'il faut dire que ça fonctionnait, j'avais encore envie de rougir. Mon Dieu, que je suis faible, à cause de ce Jules. Sans même nous soucier du professeur et des autres élèves, nous nous dirigions vers les vestiaires afin de nous changer et de quitter le cours plus tôt histoire d'avoir un peu plus de temps pour nous.