Chapitre un

Lui est un riche homme d'affaire américain, il travaille en tant que PDG d'une grande chaîne d'hôtel international. Elle est une femme styliste a renommée internationale. A eux deux ils parcourent le monde au rythme des rendez d vous professionnels, habitants la plupart du temps dans une chambre d'hôtel dans les quatre coins du monde. Ils se connaissent depuis l'université, ils se sont réellement aimés mais aujourd'hui l'argent, le pouvoir a pris le dessus sur l'amour passé. Voilà que le dix mai, la jeune femme de vingt huit accouche de leur premier enfant, une petite fille, une petite fille loin d'être désirée mais qui pointe le bout de son nez avec une innocence et une envie d'ouvrir les yeux pour voir le monde. Seulement trois mois, trois mois d'une vie normale pour June Hope Zoé Hepburn, trois petits mois dorlotés par sa maman, rapidement une nourrice la prend en charge, les affaires doivent reprendre, les fashion weeks ... Chez les Hepburn la discipline ça ne rigole pas, pas de coude sur la table, pas de main sur les genoux, pas de mèches qui rebiquent, tout doit être parfait, tout doit être à l'image qu'ils se donnent au monde entier. Luttant contre cette image de petite fille parfaite, souriant toujours, Zoé a du grandir loin de ses parents, loin de ses deux personnes qui ne se sont jamais posées quelques secondes pour lui demander si elle aimait sa vie, si elle était heureuse, ni même pour savoir à quoi elle aspirait. Non ! Il fallait qu'elle soit le double de sa mère, une petite fille élégante, belle et surtout coincée (a) et oui quand on a de l'argent, on a un balai dans le cul . Oh bien sur que non elle n'a jamais manqué de rien, une chambre bien trop grande pour elle toute seule, un placard avec des robes à perte de vue, certaines qu'elle ne portera jamais, mais elles décorent sa penderie. Une nourrice et une femme de ménage, des chaussures partout partout. D'ailleurs un jour, pour ses dix ans, la vie de June a changé, comme si elle venait de prendre conscience qu'elle ne serait jamais aimé par ses parents, ou du moins que par l'image qu'elle renvoyait au monde. C'était le jour de son anniversaire, ses amis dans le salon, sa nourrice préférée dans la cuisine en train de finir le gâteau avec elle, ce moment aurait pu être magique, June y croyait, l'espoir comme quoi elle portait bien son prénom. Sa mère et son père lui avaient promis d'être là pour ce jour si important, elle s'était faite belle, elle avait rangé sa chambre. L'après midi avec ses amis, elle avait été présente mais pensait plutôt au moment qu'elle allait enfin pouvoir passer avec ses parents, personnes qu'elle essayait tant bien que mal à rendre fières, ou même à intéresser. Seize heures, puis vingt heures, les heures défilées rapidement sans jamais personne à l'horizon de l'allée, personnes ! Puis vingt deux heures, les larmes commençaient déjà a effleurer ses joues, blottit dans les bras de sa nourrice dans son lit, elle retardait l'heure de son réveil espérant qu'en reculant l'heure ils arriveraient à temps. Puis onze heures du soir, les yeux rouges, elle sentait son coeur se briser, une telle douleur, une telle peur aussi de ne jamais les voir arriver. Il reste deux minutes, deux minutes de naïveté immense pour June, un regard pleins d'espoir oui elle aimerait y croire, et DONG ! Rien ! Des pleurs, une nuit de cauchemars, une nuit sans fin qui annonce une vie sans fins, une vie à lutter contre ce manque d'amour parental ... elle a compris qu'elle ne pouvait pas avoir confiance, qu'elle ne partagerait jamais de moments avec eux, et pourtant à chaque fois qu'elle les voit quelques minutes, elle a l'espoir que cela change.

Chapitre deux

On est grand, on va en cours à reculons, pour June l'école était le moyen d'échapper un peu à sa vie, non elle n'était pas l'école publique bien trop distinguée pour mettre les pieds là bas ses parents voulaient la meilleure école, mais aussi celle où la pression était la plus grande. Souvent elle entendait dire : June-Hope Hepburn tu deviendras mannequin ou rien ! Autant dire que cela motive quand tu comprends que si tu ne deviens pas mannequin, ta mère te considèreras comme indigne d'être une Hepburn ! June n'était pas du tout dans ce monde, elle voulait juste vivre sa petite vie au jour le jour, elle avait quinze ans, élève brillante, qui aimait l'école, studieuse mais pas non plus intello, elle passait beaucoup de son temps chez sa meilleure amie, Blueberry. Elle aussi venait d'un milieu très aisée, mais elle avait le droit à l'amour de ses proches, la famille de Blue' était un peu devenue comme sa seconde famille, une vraie famille, qui s'inquiète quand tu fais des cauchemars la nuit, quand tu rentres les soir tard avec des larmes sur les joues. June ne rentrait plus trop chez elle, mais apparemment cela ne causait de peine à personne, ses nourrices s'en portaient mieux finalement, plus de crise d'existence comme elles avaient l'habitude de la dire. Après tout pour elles qui devaient servir les riches, il était tout bonnement impossible de se plaindre d'être tombée dans une famille de bourge, ça June l'avait compris plus tard, alors qu'elle avait placé tout son amour envers sa nourrice, toujours présente mais au grand damne toujours à parler derrière son dos. Une grosse baffe dans sa gueule comme on dit, ça fait mal, oh oui ça fait mal de tomber de si haut. Finalement heureusement qu'elle allait en cours pour se faire des amis et faire des rencontres, une école privée, avec des riches partout mais bon dieu qu'ils sont ennuyant pour la plupart, oui Zoé n'était pas dans son monde, elle aspirait à autre chose, la musique, le sport, le soleil, voyager et surtout sortir de ce monde de coincé de la vie. Avec Blue elles passaient des soirées à parler de ce que serait sa vie, de ce qu'elles allaient devenir quand elles seraient grandes, souvent elle se disait qu'elles se marieraient avec le premier venu rien que pour changer de nom et tomber enfin dans l'anonymat, juste pour avoir un semblant de vie normale, une vie sans parents connus et sans déboires affectifs, mais quoi que l'on dise, June aurait toujours cette blessure en elle.
Une amitié sans faille, les copines d'abord, finalement elles regardent ensemble la télévision, elles passent tout leur temps ensemble, elles se connaissent par coeur mais ne redoutent pas de se faire trahir dû à la magnifique amitié qui les lie. Au lycée, elles sont populaires, elles aiment ça en apparence, elles en jouent, elles sont devenues des petites pestes ... plus rien ne peut les arrêter mais quand la nuit tombe, les même cauchemars, les même depuis tellement d'années, une chambre vide, noir et June en plein milieu en train de crier, personne autour d'elle, elle est seule !

Chapitre trois

Des cris, des pleurs encore et toujours, elle est partie, voilà que le moment tant redouté arrive. June seule, elle est seule pour de bon et pour cause, une trahison. Le jeu a pris tellement de place dans sa vie, populaire un peu garce sur les bords, elle aimait y jouer, elle avait tellement aimé avec Blue, qu'elle s'en était brûlée. La vieille, elle se trouvait avec le petit ami de Blue, oui elle était bourrée, oui elle avait joué à la fille sans limites, et paf ! Cela fait mal, tellement mal de se prendre une baffe même si elle savait qu'elle l'avait bien mérité, non elle n'aurait jamais du coucher avec le petit ami de sa meilleure amie, la seule personne qui s'était intéressée à elle dans la vie : comme quoi au fond les riches, les populaires, les garces sont toutes pareilles au final il n'y a que son intérêt qui doit être servi. Elle a perdu sa meilleure amie, sa soeur, pour qui ? pourquoi ? Personne !
C'est alors qu'elle rentre à la maison des Hepburn, tout le monde cri au scandale, tout le monde fait le plus beau sourire alors que la plupart grince des dents de retrouver la chieuse à la maison. Des journées entières à rester dans sa chambre, s'occuper à envoyer des sms à sa meilleure amie espérant que peut-être à un moment elle répondra, rien, toujours rien, elle ne peut s'en vouloir qu'à elle même après tout elle le mérite. Son portable vibre, un espoir, et plus rien. #cenuméron'estplusattribué .
Un vide immense, il faut se reconstruire une vie, une vie seule, retrouvée goût à aller en cours, à trouver de quoi avancer, de toute évidence elle deviendra rien comme lui avait fait comprendre sa mère. Mais peu importe, June voulait être elle même, elle ne voulait pas jouer. Elle avançait à reculons, deux pas en avant et trois en arrière, la tête baissée et lunettes de soleil sur le nez.

Chapitre quatre

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé, cette phrase est a jamais gravé dans la tête de June, chaque jour son coeur se referme un peu plus, elle devient superficielle, elle demande juste un peu d'attention. Blue dans le coin de sa tête et de son coeur, elle passe en terminale tout son temps avec un jeune homme, son jeune homme, elle l'adore, il est juste parfait ! Cette fois ci elle se promet de ne pas s'interdire d'être heureuse, non elle sacrifiera pas cette amitié pour son égo, non elle l'a écris. Avec lui elle s'abandonne, elle rigole, oublie sa vie, son monde, comme si elle était une autre personne ... elle est heureuse. Peut être que tout cela est aussi dû à son arrivée à Jersey depuis peu, elle a tout abandonné, le passé, ses souvenirs, elle vit sa vie comme elle le souhaite comme si plus aucunes limites, aucunes barrières ne pouvaient l'enfermer. Chaque jours ils se rapprochent un peu plus sans vraiment savoir jusqu'où leur relation va aller, elle s'accroche mais se protège, il la connaît réellement, ses plus grandes faiblesses, ce qui la hantent jour et nuit. Relation indescriptible ! Mais elle a peur, peur de se faire trahir à son tour, car oui si il venait à partir, que deviendrait elle ? Son pilier absent, elle vacillerait. Je sais qu'il y a pire mais comment veux-tu avancer J'suis un planning qui a déjà deux ans d'ancienneté Jeter l'éponge, j'y ai pensé plus d'une fois Avoir un mental de plomb dans l'eau peut te couler parfois

Chapitre cinq