Le doute... La rupture... L'oublie, dans la blessure.. Dure réalité. Conneries. Foutaises, mensonges. Comment, mais comment pouvait-il croire un instant que ma vie irait mieux sans lui ? Il était tout, TOUT pour moi, ma vie, mon enfance, mon bonheur au quotidien, et si je partais, si je le laissais, comment pourrais-je vivre heureuse sans lui ? Il était mon souffle de vie, le seul qui comptait plus que moi. Noah n'était rien comparé à mon frère, rien du tout. " " Esméralda .... Vivre sans toi me parait inconcevable. Je ne sais même pas si je pourrais y survivre ... Cependant, je ne dois pas me montrer égoïste. Je ne peux te retenir à mes cotés alors qu'une vie merveilleuse t'attend au dehors. Tu seras avec Noah, vous vivrez heureux. Et moi je le serais de savoir qu'enfin tu as pu sortir de ce merdier ! " Je baissais les yeux alors qu'il s'éloignait de moi en me tournant le dos. Mon coeur semblait s'arrêter face à lui. Je faisais tout pour le rassurer pour qu'il comprenne qu'il était toute ma vie, mais il semblait totalement s'en faire. Vivre heureuse avec Noah. Non, ça ne marcherait pas. Pas sans lui. Pas sans toi, Jason. Comment te le dire ? Comment te le faire comprendre que c'était toi que je voulais avec moi ? Il était énervé. Enervé contre moi. Je ne voulais pas le voir dans cet état là, alors peut-être qu'il était temps que je partes. Que je me retire de sa vie, de ce cachot. Il me détestait totalement au final. M'approchant de lui, je l'enlaçais par derrière en me posant contre son dos, respirant son parfum si familier. Je sais la sentence de mes pensées... j'avais l'innocence, j'ai eu l'impudence, d'avoir osé...
" Je veux ton bien. C'est la seule chose qui me suffit. Ma vie m'échappe, et il faut que je la reprenne en main. Fais moi confiance Esméralda, je te retrouverais. Mais en attendant, il faut que tu penses un peu à toi et que tu vives pour de bon. Je te le demande comme une faveur. S'il te plait. " Je me mordillais la lèvre jusqu'au sang si il le fallait pour ne pas pleurer. Je ne voulais pas pleurer, je devais être forte. Tu me retrouveras... J'y pense encore... Et ça tourne en rond... Ses paroles touchèrent mon coeur comme un couteau dans le dos. Pourquoi tournait-il autour du pot ? Il me faisait souffrir pour que je parte... Je savais que c'était pour mon bien, mais il était mon bien... Et il était entrain de m'enlever tout ce que j'avais... Il se retourna vers moi, son regard durci. « Jason... »
Tout semblait s'écrouler autour de moi. Son regard je le connaissais, celui là pas. Il était dur, froid, presque menaçant. Je reculais d'un pas.. Il fallait que je parte, je le compris... « J'ai compris... Mais ça ne changera jamais rien. Noah ne te remplacera pas. C'est toi que j'aime.. » Je tremblais légèrement, et cédant à une pulsion, une envie, ou je ne sais quoi, je m'approchais si rapidement de lui qu'il n'eut pas le temps de dire quoique ce soit et je déposais mes lèvres sur les siennes, passant mes mains dans son cou. Non. Qu'est ce que je faisais. Pourquoi je le faisais ? Je relâchais mon frère d'un coup, me rendant compte de ma bêtise. De mes sentiments qui se cognaient entre eux. Qui était-il pour moi ? Qu'est ce que je ressentais ? « Je.. Par... Laisse moi passer... » Je passais à coté de lui, et courrais, toujours sa botte à mon pied vers la sortie des cachots. Je ne voulais pas retourner la-bas, alors je me cachais dans un ancien cachot espérant que personne ne me trouve, que personne ne me cherche, qu'on me laisse mourir en paix...
Un léger sourire aux lèvres, tout en gardant mon regard dans le sien. Celui ci ne voulait s'en détacher et pourtant, sa réponse toute joyeuse me faisait sourire. Un énorme plaisir de le revoir, après ce temps. Il avait l'air tout content et fière, de pouvoir enfin s'éclater dans cette fête forraine alors, moi aussi. Passer un temps avec lui, je disais oui toute suite évidemment. Je n'attendais que ça au fond de moi. De temps en temps, mon regard tournait vers la fête qui se déroulait autour de nous, justement. J'avais tellement hâte de profiter cela. Je lui fis un doux sourire aux lèvres, délicat, pour dire : « Oui, cela me plait bien. » dis-je, doucement, mon regard dans le sien. Dans ma tête, je me disais qu'au moins, je me caserais dans ses bras si, une peur venait en moi. Je tournais mon visage vers la grande roue et je dis : « Allons-y dans ce cas. » dis-je.