Le salopard, j’espérais vraiment qu'un jour sa garce de fille se présenterait à la confrérie je m'occuperais personnellement de son bizutage. Ce salop de prof de philosophie m'avait prise en grippe depuis le début de l'année. Bref il avait décidé que j'étais plus intéressée par mes cheveux que son cours il m'avait donc envoyé en colle pour que je réfléchisse de la place des études dans ma vie. Ce salop sous-entendais que j'étais là pour de la représentation. Je poussais la porte de la salle de colle d'un geste sec. Je cherchais du regard un Zeus. C'était peu demandé quand même! Je regardais d'un air suspicieux les élèves présents. Bon. Pas trop au fond ça fait trop Hadès, pas trop devant ça fait trop Apollon. Je me plaçais au milieu de la place. Je m'assis et je sortais mon Iphone sur ma table. Dieu sois loué, j'avais la 3G.

Sawyer sortit de sa salle avec une heure de retenue de la part de son professeur d'histoire, il était arrivé en retard, et pour le coup son professeur n'avait pas apprécié de ce fait il s'était fait viré direction la détention. Il mit ses écouteurs sur ses oreilles, ne voulant pas entendre les bruits parasites, puis une fois arrivé devant la salle, au fond du couloir où il devait se rendre, il ôta un écouteur et tendit sa feuille au surveillant qui lui demandait pourquoi il était en retard, Sawyer plissa des yeux, lâcha un rictus et lui dit bêtement « Parce que ça a sonné avant que j'arrive imbécile. » Il remit ses écouteurs dans les oreilles, ignorant totalement le surveillant qui lui collait une heure de plus pour insulte envers un supérieur. Il ignora également les gens hilares de sa répliques, qui étaient là, même si une de ses " amies " était présente, il ne la remarqua pas, bien trop dans ses pensées, et sa musique. Il s'assit alors juste derrière elle, posa ensuite ses coudes sur la table et y enfouit sa tête. Il n'avait pas de travail, donc rien à faire, regarder les gens autour de lui n'était pas son fort, devenir un espèce d'accro au portable n'était pas pour lui, bien sûr qu'il aimait les réseaux sociaux mais à petite quantité, il resta donc sur la table, musique dans les oreilles, dans sa bulle..

Je regardais faire Sawyer avec un sourire en coin. Irrécupérable. Cela m'attristait la façon dont Sawyer avait foutu tout son potentiel en l'air. Je le blâmais pas. Aurais-je fait pareil dans sa situation? Peut-être. J'étais excessive et passionnée. J'étais. Enfin maintenant j'étais du genre peste, hautaine, froide et contrôlant la moindre parcelle de ma vie. J'étais tombée bien bas. Mais même si mes parents étaient riches je savais l'effort qu'ils avaient fournis pour en arriver là. J'étais un point où je cherchais l'ancienne Quinn. Celle que les Bringstone avait connue, celle qui avait connue les Bringstone avant tout ça. J'aimais la Quinn des Callaghan mais celle des Bringstone me manquait. Maëlys ne m'avais pas tenu rigueur de ce changement et nous étions toujours aussi proches, mais je voyais peu Sawyer toujours enfermé dans ses pensées. Je me tournais sur ma chaise pour lui faire face. "Hey..."

Sawyer venait de poser ses fesses sur la chaise, écouteurs dans les oreilles, complètement coupé du monde, même le fait que le surveillant beugle après lui ne changea en rien son attitude. Tête sur la table, il sentit son portable vibrer dans sa poche, c'était un message de soeur demanda de ses nouvelles. Alors il s'empressa de répondre, lui disant qu'il était collé jusqu'à la fin de la journée. Puis lorsqu'il rangea son Iphone dans sa poche, il entendit un petit "Hey'" venant de la table de devant, c'était Mary. La jeune femme et lui se connaissaient depuis qu'ils étaient petits, elle avait connu Lola et savait presque tout de la vie de Sawyer, savait également sa dépression et parfois l'aidait à s'en sortir. Il ôta un écouteur puis lui répondit « Salut ! » Noam lui fit un petit sourire, ce n'était pas vraiment le genre à aller vers les gens, donc pour lui, parler n'était pas vraiment son fort pourtant avec Mary il y arrivait, il faut dire depuis le temps qu'ils se connaissaient. « Qu'est ce que t'as fait pour être ici ? » lui demanda t-il. Le Bringstone, croisa alors les bras sur son torse, pour ensuite s'adosser ou plutôt s'affaler sur sa chaise, puis il étala ses jambes l'air franchement blasé.

Il y avait un tel contraste entre nous deux. Lui totalement à l'aise, presque dans son élément, détendu. Moi en face les genoux croisés, bien droite, les épaules basses, la tête relevée. Je fis la moue. "Je me recoiffais le prof a pas apprécié..." Je ricanais et je continuais sarcastique. "Tu as vu le à quel point de superficialité je suis arrivée.'' Je me sentais libre de dire ça à Sawyer ou même à sa sœur. Je ne pouvais pas dire ce genre de chose à Eleanor ou Katerina, je perdrais l’échelon dans notre petite société auquel j'étais arrivée. Je souriais. "Et toi?"

Sawyer l'aimait bien la petite Mary, elle était gentille même s'il ne l'aimait pas tellement quand elle se trouvait avec Eleanor, mais il ne préférait ne pas y penser et se contenter de se montrer gentil à son tour, chose qu'il avait du mal à faire. Le jeune homme lui avait donc demandé ce qu'elle faisait ici, il ne put s'empêcher de rire en entendant la réponse de la jeune femme, elle avait toujours été marrante dans son genre ! Il arqua un sourcil cependant face à la seconde remarque qu'elle dit, il ne l'avait pas vu arriver, puisqu'il était arrivé après elle, il lâcha un sourire moqueur et lui répondit « Je t'ai pas vu arrivée » Il plongea son regard dans le siens, elle était mignonne tout de même, et elle avait beau avoir le même âge que lui parfois il la voyait du même âge que sa soeur. « J'suis arrivé vingt minutes en retard, con comme il est mon prof' ne pas accepté. Mais je m'en fou tu sais, j'préfère clairement être ici que là bas. » Et c'était vrai pour lui les cours d'histoire étaient ennuyants, si ennuyants qu'il trouvait toujours un prétexte pour se faire exclure.

C'était rassurant de voir que certaines personnes ne changeaient pas. Sawyer était resté fidèle à lui-même. C'était idiot et naïf, mais j'avais besoin de ce genre de personne autour de moi, des personnes à qui je pourrais me raccrocher en cas de chute imminente. Comme des ports d'attaches. Je savais qu'à la sortie de cette salle Eleanor et Charles m'attendraient et il faudrait alors ignorer Sawyer pour ne pas provoquer un clash. Éviter l'incident diplomatique. "Tout à fait on s'en fout de savoir que depuis des millénaires les hommes se foutent sur la gueule." Je souriais. "Je suis pas sure de préférer être ici par contre ça pourrait nuire à ma réputation." Je riais doucement.

Sawyer l'écouta alors, il lâcha un petit rire face à la dernière remarque de la brunette. Cela pouvait nuire à sa réputation, c'est vrai que cette réputation, elle y tenait et pas qu'un peu, elle faisait partie du groupe Hadès et cette place se méritait. Pourtant Sawyer, la connaissait et ne lui en voulait pas d'être comme ça, il fallait voir aussi qu'elle trainait avec les bels deux imbéciles de blondinets de Callaghan « Donc m'adresse pas la parole, ça serait dommage que ça nuise aussi à ta réputation » Il lui fit un clin d'oeil tout à fait moqueur, oui bon il était un peu vexé qu'elle tienne tant à cela. Eux qui se connaissaient depuis l'enfance, il avait l'impression de faire face à une parfaite inconnue. Il ne lui laissa pas le temps de répondre, qu'il se leva et sorti « Bringstone à ta place tout de suite ! » beugla après lui le surveillant. L'homme interpellé se retourna et lui dit à quelques millimètres de la tête du pion. « Je vais aux toilettes, pauvre naze ! » Et hop il avait gagné deux heures en plus, mais pour le samedi qui venait, génial, il n'irait pas ! Lorsqu'il revint alors à sa place après avoir fait ses besoins, il s’assit dans un soupire, souriant avec une tête de crétin à l'homme assit sur le bureau. Il espérait bien que Mary ait prit le temps de réfléchir à sa remarque..

Toute ma vie, j'avais ma sœur de garce superficielle. Je l'avais trainé dans la boue, je lui avais jeté à la figure que seule sa petite personne l'intéressait. J'étais devenue en cinq ans le prototype de la garce superficielle. Combien de filles avais-je faites pleurer avec mes répliques assassines? J'étais un diable. Je vis Sawyer partir et revenir, j'étais la dernière des abruties. "On t'a déjà dit que j'étais carrément débile?" Je mentirais en disant que je voulais quitter des Zeus et que je n'aimais pas en faire partie, que c'était des personnes que je ne supportais pas. Mais je me faisais peur en voyant s'éloigner de moi des personnes que j'appréciais tout ça parce que ma popularité m'obsédait.

Effectivement, plus le temps passait, plus les deux amis d'enfance s’éloignaient et à ce train là dans un an ils seraient deux parfaits inconnus. La brunette répondit à sa réplique par une question, elle s’insultait elle même et Sawyer ne put s'empêcher de répondre de façon positive « On a pas besoin de me le dire, je le sais. » Il haussa des épaules, l'air pensif. Depuis quelques temps il n'arrivait plus à la cerner, faire des efforts avec elle, alors qu'elle n'était qu'une garce superficielle. Il la regarda alors augmenta le son de sa musique. Le surveillant lui beugla de baisser alors que d'autres élèves faisaient bien plus de bruit que lui, et en guise de réponse Sawyer lui fit un doigt d'honneur. Il remit son attention vers Mary et lui dit « Ca fait combien de temps qu'on se connait ? Quinze ans ? Et bien j'ai l'impression de pas te connaitre, tu préfères ta popularité à tes vrais amis, après j'ai pas besoin de toi pour vivre mais fais gaffe à tes relations. Après j'dis ça pour toi. » Au moins il se montrait franc.

J'aurais du être habituée à ce genre de remarques que je me prenais dans la gueule à chaque fois que je revoyais un de mes "anciens" amis. Oh ça pour l'avoir chercher je l'avais cherché. A coup de conversations futiles et de regards hautains j'étais devenue ce genre de fille que je détestais au collège et au lycée. Je ne pouvais pas en vouloir à Sawyer. Il avait raison, plus que raison. J'avais des amis certes, mais j'avais aussi surtout ce genre de relations superficielles avec les gens. Du genre "tout m'est du toi t'es une merde" ou "on copine mais attention c'est juste parce que j'attends quelque chose de toi". Parfois je me demandais comment serait mon retour dans le monde réel. C'était trop beau être populaire, être reconnue. J'attendais le retour, l'effet boomerang, la claque dans la gueule et la bonne vieille gamelle. Et je serais l'artisan de cette chute comparable à celle de l'Empire Romain. J'attendais parfois le jour où on me dirait "remballez la marchandise vous êtes has been." Et dans cette fichue salle de colle tout ça me revenez dans la gueule. Et je rougis, je rougis parce que les répliques piquantes me manquaient. Personne ne semblais s’apercevoir de mon trouble, mais j'étais totalement paniquée. J'avais la vanne facile, mais là rien ne venait. "Je... mes relations?" Je haussais les sourcils. "Si tu parles des Callaghan je les connais depuis aussi longtemps que je te connais et ce sont mes amis! Ce sont mes amis au même titre que je croyais que tu l'étais mais apparemment tu ne me considère pas comme tel et je ne fais pas dans le sens unique!"

Sawyer écouta alors la brunette, se rendant bien vite compte qu'elle était vexée, que pouvait-il dire ou faire à part sourire comme un con ? Bien sûr que ça n'allait pas lui plaire mais Mary avait une façon si excitante de s'énerver que pour la première fois il voulait la mettre dans son lit. Le brunet haussa des épaules, la jeune femme avait tort sur plusieurs points mais elle avait un caractère bien trop mauvais pour un jour oser l'admettre et Sawyer n'en dirait pas plus, il jugeait l'avoir déjà assez vexé comme cela pour en rajouter une couche même si d'un autre côté pour lui ne rien dire était signe de victoire pour la jeune femme. « Non j'parle pas d'eux roh tu les vois partout ma parole ! Eux je sais qui ils sont et leurs attitudes n'est pas un artifice ils sont comme ça depuis toujours Mary toi j'sais pas avec moi ou Lux' t'es pas la même qu'avec eux. Alors que les Callaghan si, c'est pas une image qu'ils se donnent mais leur vrai personnalité, bon après peut-être que je me trompe après tout je ne les côtoie pas, du moins Eleanor plus.. » Il marqua une légère pause, bien sûr qu'il ne parlait plus à la blondinette, depuis qu'il l'avait manipulé mais il espérait bien entendu pouvoir lui reparler de nouveau « Et bien sûr que ton amitié n'est pas à sens unique, j'suis ton..ami oui si tu veux enfin j'aime pas trop ce mot.. Mais avoue que toi et moi on s'parle plus trop ? On est un peu comme le jour et la nuit ? »

Je n'aimais pas qu'on me contrarie. Plus jeune cela se voyait moins, mais j'étais effroyablement capricieuse et exigeante. Evidemment ado ça ne se voyait pas car à cette période tout le monde à une crise existentielle qui nous fait devenir incroyablement narcissique et égoïste pendant une période plus ou moins longue selon les personnes. Il y avait cette question naïve qu'enfant on pose parfois "c'est quand l'adolescence?". Je me souviens qu'à cette question ma mère m'avait répondu " et bien ta sœur est bel et bien dedans, ton père commence juste et ton grand-père n'en n'ai jamais sorti." J'avais besoin de mon minimum de reconnaissance, j'avais besoin des regards sur moi comme certains ont besoin de leur dose de cocaïne. Je me mordis nerveusement la lèvre. A Jersey j'étais devenue une autre personne. Et la présence de Sawyer dans les fréquentations de la tout neuve et scintillante Quinn était déstabilisante. C'est comme un déménagement, on trouve une nouvelle maison où on met pleins de nouveaux meubles pour se la péter en la faisant visiter aux amis mais il y a toujours ce vieux vase de famille ou cette assiette en porcelaine héritée de grand-maman qui nous rappelle le passé mais qu'on a du mal à se débarrasser. "Ça pour plus se parler... Je te mentirais en te disant que je peux redevenir la même qu'il a longtemps parce que j'ai l'impression d'être comme ça depuis si longtemps, trop longtemps que je crois que je ne me souviendrais plus comment faire pour être celle que j'étais." je levais la tête vers lui. "Les gens changent, pour le meilleur et le pire..."

Il valait mieux pour eux qu'ils se disent les choses en face, au lieu de continuer à ne plus se parler et de laisser planer ce froid autour d'eux. Cependant ce n'était guère un pur bonheur au contraire, leur conversation était limite une dispute. Cependant Sawyer l'écoutait, ne savait plus quoi lui répondre à part un haussement d'épaules. Mais sa dernière réplique lui fit tilt et il ne put s'empêcher de lui répondre « Effectivement et t'as choisis le pire ! » Son portable vibra sur la table, et un message de sa soeur s'afficha, il le lut rapidement et posa son regard sombre sur la jeune femme brune et lui dit « Au début j'avoue tu jouais le rôle de la garce pour faire comme cette chère Eleanor, et ce cher Charles mais maintenant c'est ce que tu es alors que dire de plus ? En plus tu m'expliques pourquoi tu me parles ? J'vais pas te mentir, ça m'énerve de me prendre la tête comme ça me tape sur les nerfs. Je ne porte pas les Callaghan dans mon coeur mais je n'ai pas honte de la clamer alors que toi on dirait que t'as deux personnalités, une avec moi et une avec eux. J'veux pas côtoyer des gens comme ça sur ceux. » Il mit ses écouteurs dans ses oreilles, ne voulant plus entendre ce qu'elle disait, leur conversation était pour lui terminée même s'il savait qu'elle ne serait pas prête à abandonner de sitôt.

HS : désolée pour le retard

J'étais sur les nerfs, et je ne pouvais même pas me cacher derrière le fait que j'avais mon cycle menstruel, puisque je ne l'avais pas. Mais je n'avais pas l'habitude de ne pas obtenir ce que je voulais. Je venais d'un milieu où tout nous était acquis. Dans le monde où j'avais grandi, entre deux parents tous les deux patrons, nous obtenions tout de tout le monde. Nous nous cachions derrière le fait que mon grand-père avait construit sa fortune tout seul, mais mon père qu'avait-il fait pour devenir ce qu'il était? rien. Et toute ma vie, toute mon enfance, on m'avait dit de prendre exemple sur mon cher papa. Et aujourd'hui en face de Sawyer, j'avais envie de pleurer et de faire un gros caprice comme une gosse de riche que j'étais. J'étais loin d'être parfait et de n'avoir rien à me reprocher. Le voir stopper la conversation sans que j'eus le dernier mot me frustra. "Tu te trompes, vous êtes des personnes différentes, j'ai des rapports différents avec vous, je pensais qu'on était assez grands pour passer outre ça je me suis trompée il faut croire. " Je me retournais et me mis face à ma table. Je commençais à gribouiller sur la table puis je me retournais brusquement vers lui. "Parles, c'est chiant quand tu parles pas, terriblement frustrant de ne pas savoir ce que tu penses. "

HS : pas de soucis

En plus d'être franc, Sawyer avait un vrai caractère de cochon, on ne peut rien lui dire sans qu'il boude et que son humeur enfantine prenne le dessus. Bien entendu il était tout de même un homme mûr, assez mûr pour écouter les paroles de Mary, elle ne voulait jamais avoir le dernier mot un peu comme Sawyer dans le fond mais jamais il ne savourait vaincu lui même, de ce fait il fit mine de ne pas l'entendre, d'être plongé dans sa musique alors qu'il avait très bien entendu. La brunette se retourna de nouveau et fit bouger la table de Sawyer qui dans un sursaut éteignit sa musique lui lança un regard noir et l'écouta, il lâcha un petit rire et lui dit « J'ai rien à te dire. Et t'as pas besoin de savoir ce que je pense tu le sais déjà. » Il haussa des épaules et regarda tout autour de lui, il entendit alors des chuchotements, il savait de ce fait que ça parlait de lui, d'un geste brusque il leur fit un doigt d'honneur, le surveillant lui donna encore des heures de colle, là ça en était trop, il en avait marre d'être assis sur cette chaise, avec Mary une femme qu'il croyait être son amie alors qu'en fait non. Il se leva avec virilité, et lança « Tu m'emmerdes avec tes heures de colle binoclard, ça t'éclate de m'en foutre ? Bah vas-y mets moi s'en encore je m'en fou ! Et je m'en fou aussi que tu m'envoies chez le directeur ok ? Sur ceux j'me casse, je vais fumer ! Et je reviens après t'inquiètes pas j'vais pas te laisser pourrir tout seul comme un con sur ta petite chaise, même si t'es déjà con. » Sur ces mots il sortit de la salle, et chercha son paquet de cigarettes. Une fois dehors il en alluma une, le tabac lui faisait du bien, et ça le calmait.

J'étais juste fatiguée. Je regardais mon ancien ami faire sans agir ni parler. Je me fis à l'idée que c'était peut-être bien la fin. Si j'avais recollé les morceaux avec sa sœur, je savais que ça serait plus difficile avec le jeune homme. J'avais espéré un peu trop. J'avais voulu tout avoir en peu de temps, il me faudrait être patiente. Ce n'était pas dans mes qualités mais je ferais un effort. Le surveillant n'essaya même pas de retenir Bringstone. Même s'il avait voulu il n'aurait pas pu, je ne m'en étais jamais rendue aussi compte que ce jour-là, mais Sawyer n'obéissait qu'à lui même. Le pauvre mec qui faisait office de surveillant se replongea dans ses mots croisés. Je sortis discrètement ma petite fiole de whisky, spécial décompression. Je bus quelques gorgées et la cloche sonna annonçant la fin de cette fichue heure de colle. Je me levais doucement, encore un peu sous le choc de cet affrontement et je sortis. Je n'osais même pas regarder en direction de mon ancien ami, trop de rancune, j'étais vexée. Je passais devant lui, m'arrêtant un quart de seconde à son niveau, mais je secouais la tête et repartis doucement.

A peine eut-il quitter la salle de détention que la sonnerie retentit, donc s'engueuler avec Mary avait donc fait passer l'heure plus rapidement, il faudrait donc qu'il trouve quelqu'un d'autre pour l'heure suivante. Sawyer fumait, à l'intérieur oui mais le règlement il s'en fichait pas mal. Il vit son ancienne amie sortir, elle bu même de l'alcool ce qui fit sourire mesquinement le jeune homme. Lorsqu'elle passa devant lui, elle s'arrêta le regarda pendant quelques secondes. Elle devait sûrement espérer qu'il s'excuse mais elle pouvait toujours rêver, il était bien trop fier pour s'excuser surtout pour elle, surtout envers une Zeus Grande amie des Callaghan. D'ailleurs pourquoi n'étaient-ils pas venus la chercher hein ? Sawyer, lâcha un petit rire quand elle s'en alla « Pfff.. » dit-il alors qu'elle tournait les talons. « Tu me fais pitié. » Puis il sortit, et s'adossa sur le mur, Mary et lui s'en était terminé ! Cependant une chose l’inquiétait, si Maëlys apprenait tout cela, elle lui en voudrait et lui ferait une leçon de moral qu'il détestait tant, cependant il ne pouvait rien y faire si miss parfaite ne l'était pas tant que ça et puis après tout il faisait ce qu'il voulait et s'il demandait à sa soeur de choisir entre lui et la jeune femme, la Bringstone n'hésiterai pas une seule seconde, donc il n'avait pas de soucis à se faire.