« Charlie t’as pas vu maman, je cherche mon haut avec les paillettes, il me le faut à tout prix. », « Tu veux pas laisser maman respirer deux minutes Léona elle est fatiguée je te rappel. », « Mais j’ai besoin de ce haut, j’ai un rendez-vous important ce soir Lilie. », « Et ben t’as cas en mettre un autre, maman as besoin de se reposer. T’as cas regardé dans mon armoire ! », « C’est toujours pareil ici de toute façon. ». Je vous présente Léona, ma grande sœur. Oui oui, j’ai bien dit ma grande sœur. On ne dirait pas, je sais, mais elle à trois ans de plus que moi. A vrai dire, on n’a jamais été très proche toute les deux. Je suis la petite dernière d’une lignée de trois enfants et comme je suis une fille, Léo m’a très vite prise en grippe par jalousie de peur que je lui prenne sa place de petite princesse de la famille. J’ai tendance à me montrer un peu plus mature sur certains sujet comme ma mère par exemple, elle est atteinte d’un cancer des poumons depuis quelques temps à présent et il lui arrive fréquemment d’être épuisée, mais ça Léo ne le comprends pas. Enfin, je pense qu’elle ne veut pas le comprendre, ce serait admettre que maman ne va pas bien et je sais à quel point elle et maman ont été proches, d’où l’incapacité à comprendre le mal être de maman. Mais bon, ça ce n’est que mon esprit d’analyse qui le dit, je ne suis pas psychologue, je regarde, j’observe, j’analyse et je conclus rien de plus. « Qu’est ce que tu lui a encore fait Lilie ? », « Rien de plus que d’habitude : j’ai fais preuve de franchise. », « Je vois. Ca lui passera. ». Et ça c’est Noah son frère jumeau, je n’ai jamais compris comment ils pouvaient être si proches et si différents à la fois, c’était une chose passionnante à mes yeux. Noah était plus calme, plus posé, plus simple en somme. Contrairement à Léo qui était plutôt superficielle, plus m’a tu vus en quelque sorte. Mon frère c’était plutôt le membre de ma famille vers qui je pouvais allez me confier, il savait me conseiller, m’expliquer calmement les choses, tout était si claire, si simple avec lui. Et même si sa fierté m’agaçait un peu parfois, je devais bien l’admettre c’était ma fratrie et je ne voyais vraiment pas ma vie sans eux, ni aujourd’hui ni demain. « Allez les jeunes ont s’active faut mettre la table et préparer le repas, j’ai encore un tas de papier à faire pour le boulot. ». Ca c’est mon père, un homme très pris mais qui savait être présent en temps et en heure. En tant qu’homme d’affaire, il avait fréquemment des voyages organisé un peu partout dans le monde, mais il faisait toujours de sont mieux pour être là pour sa famille, même si ce n’était pas toujours chose facile …

Jusqu’à présent, nous avions toujours vécu à Londres, ma ville natale et belle capitale britannique. Nous vivions dans une vaste maison où mes parents avaient engagé à l’époque nurse et femme de ménage pour entretenir maison et enfants. Je revois encore la nurse au moment d’aller à l’école, « Non ! Non ! Et non ! Je ne veux pas ! Si Léo ne va pas Noa va pas non plus à l’école ! », ma sœur avait eut quelques problèmes de santé ce jour là et mon frère ne voulait pas la laisser seule, probablement une intuition de jumeau. Je le revois encore, son air renfrogné assis en tailleur au milieu de l’entré. Une vraie tête de mule, et moi ? J’observais, je n’avais jamais été le genre de fille qui se mettait en avant, j’étais la discrète, celle qu’on entend peu voir pas du tout. On me voyait et on me voit encore d’ailleurs, souvent comme une petite fille fragile et innocente, en réalité c’est un peu plus compliqué que cela. Je suis une fille analytique ça veut dire qu’une situation va se présenter à moi et je vais, avant une quelconque réaction observer, analyser, puis agir en conséquence. Cela dit, il m’arrive aussi d’avoir mes moments de débordement, je ne suis qu’un être humain après tout. D’ailleurs ça me rappel un soir où je me suis plutôt pas mal emporter. « Je ne suis absolument pas d’accord ! Est-ce que tu te rends compte de l’énormité que tu dis ! Ca voudrait dire qu’il y a un âge minimum pour concevoir un enfant ? », « Evidemment ! Tu vois une gamine de ton âge élevé un enfant toi ? », « Et pourquoi pas ? Ou est-ce écrit ? Qui l’a décrété ? Hein ? Qui a dit que moi Charlie Annaleah Lewis-Strauss je n’ai pas le droit de faire un enfant avec mon petit ami ? », « Ce serait de la folie, tu t’imagines les bases qu’aurait tes enfants ? », « Quoi parce que tu crois que c’est mieux d’avoir un mère de trente ans qui c’est faite sauté par toutes la ville ? », « Charlie ! S’il te plaît, ça suffit maintenant. », « Je vois. Et bien je trouve ça tout simplement injuste de mettre des étiquettes sur les gens tout ça parce qu’ils font les choses différemment. Bonne soirée ! ». J’avais quitté la table ce soir là, et je m’étais sentie réellement incomprise. Evidemment mon idée n’était pas de défendre l’idée qu’une gamine de dix huit ans soit enceinte, c’était simplement de brisé cette image de l’âge pour être mère, il y avait des femmes qui avaient un enfant à dix neuf ans et qui s’en sortaient parfaitement bien. Tout comme deux hommes pouvaient parfaitement entretenir une relation amoureuse, en quoi était-ce anormale ? Et d’abord où était la normalité ? En réalité, c’était mon côté anticonformiste qui me faisait péter les plombs. Ce trait de caractère mêlé au décès de ma mère et au déménagement sur Jersey, tout cela faisait de moi une véritable bombe à retardement. Ca faisait quelques mois à peine que maman s’était éteinte. Je n’avais pas pleuré à son enterrement, aussi fragile et attachée à elle que je pouvais l’être je n’avais pas pleuré, jamais. Mais ces larmes restaient là, quelques part au fond de moi et devrait probablement sortir un jour ou l’autre mais quand..

Nous avions donc emménagé sur l’île de Jersey. Réputé pour son université de très bon niveau, mon père avait décidé de tout reprendre à zéro après le décès de ma mère. Nous avions donc pris nos quartiers ici depuis deux ans. Nous avions, moi et ma fratrie intégré l’école sans aucun problème. Papa continuais à travailler dans le monde du business mais à un poste plus haut placé. J’étudiais la photographie depuis quelques temps à présent. J’avais toujours été très attiré par cela. Cette façon d’emprisonner des moments, des émotions, des souvenirs, ... C’était une chose qui me tenait réellement à cœur, une véritable passion si je puis dire.