Je maudissais la personne qui avait glissé ce mot dans mon casier. Un simple papier avait suffit à me rendre dingue, à me faire exploser. Un étudiant, ou une étudiante, que sais-je, avait découvert avec qui je sortais. Heureusement, l'identité exacte de mon petit ami était visiblement encore inconnue pour cette personne qui savait uniquement que mon petit ami était un professeur. Je ne sais pas comment cela est possible, comment quelqu'un a pu se douter une seule seconde de ma relation avec un professeur, sachant que personne n'est au courant. J'avais sérieusement eut peur en découvrant ce mot en sortant de permanence à presque dix-neuf heures. Enragée, j'étais rentrée au dortoir pour prendre un petit carton et un joint au passage, histoire de me calmer. Il n'y avait personne, peut-être deux, trois élèves qui poursuivaient le travail à la bibliothèque, les femmes de ménages... Mais je m'en fichais. J'étais entrée dans le hall, clope au bec, mon carton sous la main pour ensuite me diriger vers mon casier. Je l'ouvrais violemment, claquant la porte de celui-ci contre le casier voisin, pour jeter le carton au sol et y mettre de la même manière les affaires qui remplissaient mon casier, tirant sur mon joint de temps à autre... Pourquoi est-ce-que les gens font ça... Pourquoi.

Aujourd'hui je terminais les cours à dix huit heures, mais je compte rester encore un peu à l'intérieure de l'université, dans le but de corriger quelques copies. Je suis alors dans la salle des professeurs, me concentrant pour corriger les copies. Je reste une heure à les corriger, pour ensuite me lever, mettant tout cela dans mon sac. Je me lève et quitte la salle des professeurs, pour pouvoir aller sur le parking de l'université et rentrer chez moi. Sauf qu'en marchant dans les couloirs, je vis une élève et pas n'importe laquelle. Ma petite amie. D'ailleurs elle a l'air plutôt énervé. Je m'approche d'elle et je m'empresse de lui retirer le joint d'entre ses lèvres. " Tu sais pas que c'est interdit de fumer dans l'établissement ? " J'essayais de l'aider à arrêter cela, alors je veux aussi qu'il y ait un effort de son côté. Je la regarde mettre ses affaires au sol, en fronçant les sourcils. " Qu'est ce qu'il se passe ? "

Des bruits de pas se firent entendre derrière moi, mais je n'y prêtais pas vraiment attention. Je continuais de balancer mes affaires dans le carton alors qu'une voix masculine me fit sursauter... La voix de Maxime, mon petit ami. Je baissais les yeux vers le joint que je fumais, faisant de grands yeux, comme une enfant venant de faire une bêtise. Je souriais à sa remarque, pour répondre, d'une manière un peu insolente mais pas méchante « Oh, professeur Jackson en action... tu vas aller voir le proviseur ? ». Je ne fis rien lorsqu'il prit le joint de mes lèvres d'un coup, je me contentais d'humidifier mes lèvres en passant brièvement ma langue dessus. Je voulais faire des efforts, mais là, c'était plus fort que moi. Quand "tout va bien" je peux me retenir de boire ou de fumer ces saloperies, mais quand ça ne va pas, il ne faut pas trop m'en demander. Je soupirais longuement, reprenant mes mouvements mécaniques pour vider mon casier, arrachant les photos accrochées à l'intérieur de celui-ci pour les jeter elles aussi. Je tournais la tête, pour voir Maxime observer ce que je faisais, les sourcils froncés... Oui, il ignorait pourquoi je fais ça, pour l'instant du moins. Je lui passais le papier que j'avais trouvé un peu plus tôt « Voilà ce qu'il se passe. Quelqu'un sait. Je sais pas comment c'est possible, mais c'est un fait, on sait que je sors avec un prof. », je le fixais, paniquée.

J'ai vite reconnu Camille, ma petite amie à son casier, en train de le vider et surtout en train de fumer dans l'établissement. Evidemment je viens à le prendre entre mes doigts rapidement, pour pouvoir l'écraser contre un casiers et aller le mettre dans la poubelle. " T'es pas obligé de me répondre de cette façon Cam'. " Répondis-je en la regardant, alors que je n'avais pas apprécié son ton. Je tiens vraiment à l'aider et je veux qu'elle fasse un effort de son côté. Je veux qu'elle arrête de fumer ces merdes. Je suis là si des fois, elle a vraiment besoin de parler si ça va mal. Mais je fronce les sourcils en la voyant mettre toutes ses affaires dans un carton, ainsi que toutes les photos accrochées dedans. Je prends le mot qu'elle me tend, et là je comprends mieux son état. Je prends son visage entre mes mains, alors que je suis autant paniqué qu'elle, parce que je risque ma place si des fois on apprend que je sors avec une élève. " Pour le moment, cette personne ne me connaît pas. On a prit un risque et je ne reviendrais pas sur ma décision. Mais pourquoi tu vides ton casiers ? Tu veux t'arrêter ? " Si c'est cela, il est hors de question que je la laisse faire.

Je soufflais bruyamment, roulant des yeux « ... Désolée, j'voulais pas... ». Oui je m'excusais, alors qu'en temps normal je serais passée à autre chose. Je ne veux pas qu'il pense que son soutient ne compte pas pour moi, ou quoi que ce soit. Seulement dans ce genre de moment, j'ai du mal... Je ne suis pas le genre de fille qui s'énerve, et qui pique des crises de colère assez facilement, mais pourtant je n'étais pas loin de le faire, c'est pourquoi j'étais aussi sèche et désagréable. Je me reprenais très vite, ne voulant pas froisser Maxime. Je m'arrête brusquement lorsqu'il prend mon visage dans ses mains, le fixant avec des yeux légèrement rougis par les larmes et ce que j'avais fumé. Je secouais doucement la tête « Pour le moment oui, et on va faire quoi ? Attendre que ton nom sorte et que tu te fasses virer ? Certainement pas. », je me reculais d'un pas « Oui, on a dit qu'on prenait le risque, mais à la base, ça ne devait pas se savoir, et encore moins aussi rapidement. ». Je me fichais bien des conséquences que cela pouvait avoir, en tout cas, je me fichais de ce que la découverte de notre relation allait me coûter... en revanche, je m'en faisais beaucoup plus pour lui. Je me raclais la gorge, pour éviter aux sanglots de faire dérailler ma voix « Je quitte le campus, oui. Je ne veux en aucun cas qu'on se sépare, et encore moins que tu perdes ton poste ici à cause de moi. Donc je pense que c'est la meilleure chose à faire... », je me mordais la joue avant d'ajouter « Je savais quoi dire, quoi faire si jamais on me surprenait traînant avec toi, pour que tu t'en tires sans problèmes, mais là... Le plus gros est déjà découvert, et le pire c'est que je ne sais pas qui pourrait être au courant... ». Je le regardais droit dans les yeux « Et en plus, mon ex est à Jersey, ici même, dans ce campus... Raison de plus de partir. »

Lire le mot qu'elle avait reçu dans son casier, me surprenait énormément, je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un découvre si rapidement notre relation. Mais je n'ai pas envie que ça nous brise, pas aussi vite. Je tiens énormément à elle, encore plus chaque jours. J'ai peur que ça nous pèse dessus. Je viens alors à prendre sa tête entre mes mains, pour essayer de la rassurer un peu. " Oui je sais Camille, mais qu'est ce que tu veux qu'on fasse ? Je sais pas comment on peut faire, on ne se voit même pas à l'université. " Dis-je en la regardant, alors qu'elle m'avoue vouloir quitter l'université, pour diverses raisons, pour éviter que je me fasse virer, et parce qu'apparemment son ex est de retour à Jersey, mais qu'il est aussi à l'université. " Non Camille, hors de question que t'arrêtes tes études. " Oui c'est clair que je refuse qu'elle arrête ses études pour qu'on continue à être en couple et pour éviter que je me fasse virer. " Ton ex, tu l'évites, même si ça peut paraître difficile, mais tu peux pas tout quitter pour moi Camille. Il faut que tu continue tes études. " Je me mords la lèvre inférieure, passant ma main dans mes cheveux, complètement dépassé par les événements. Si quelqu'un doit quitter l'université, ça sera moi. " Ecoute, moi je peux partir, je peux être professeur au lycée, mais tu ne peux pas t'arrêter. " J'avois juste envie de l'embrasser, et je donne un coup d'oeil autour de nous et dépose un rapide baiser sur ses lèvres.

Je secouais la tête « Après ce sera quoi ? Du chantage ? Non, vraiment, je préfère agir tant qu'on contrôle encore la situation. », je détournais le regard pour regarder mes bouquins de psychologie et les livres sur la criminologie en arquant un sourcil. J'avais pas mal hésité avant de m'inscrire dans cette université, ne sachant pas quelle branche choisir... et au final, mes études m'ennuyaient plus qu'elles ne me passionnaient. A vrai dire, certains jours, j'adorais mes cours, et parfois, je m'ennuyais profondément. En l'entendant accorder une si grande importance à mes études, je haussais les épaules « Je suis venue dans ce campus sans grande conviction, je voulais juste essayer de me rendre utile et de me bouger un peu... ». Je fronçais les sourcils en soupirant « L'éviter, j'aimerais bien, s'il ne se trouvait pas toujours sur ma route... Mais bon, ce n'est pas la question, je me fiche bien de ce type. C'est rien, Max, je peux très bien trouver un travail en ville, ce sera la même chose pour moi, tu sais. ». J'esquissais un petit sourire en entendant ses propos, quel amour... Je passais ma main sur sa joue, la caressant brièvement « C'est ce que tu veux faire, tu le sais, tu aimes ça... Enseigner à l'université c'est ton truc, alors tu ne partiras pas. Pas question. ». Je me mordais la joue, en souriant après ce baiser qui fut très rapide mais qui suffit à faire battre mon coeur trois cent milles fois plus vite, puis je terminais de jeter mes affaires dans le carton avant de fermer le casier.

" Non tu peux pas arrêter tes études Camille. " Répondis-je en secouant la tête. Je ne voulais pas qu'elle arrête dans ses études pour moi. S'il le faut, je vais enseigner au lycée, ce n'est pas si différent que l'université, à part que les élèves sont beaucoup plus jeunes et immature, quoi que à l'université, ils sont pas plus mature que ça. Je la laisse parler, alors que je ne voulais pas qu'elle s'arrête dans ses études même si ça lui plaît pas. J'avais déposé un rapide baiser sur ses lèvres après avoir regardé autour de nous. " Montre à ton ex que tu t'en fiches qu'il soit là, ignore le. " Evidemment le fait de savoir que son ex est là, ne me plaît pas. Normal, après tout elle a eu un enfant avec lui. " Et toi tu peux pas arrêter tes études, si elles te plaisent pas, trouve une autre filiaire... T'es douée en sport, t'aime ça, pourquoi tu te lances pas la dedans ? " Je ne veux pas qu'elle termine serveuse dans un café, non elle mérite mieux que ça. Je la regarde droit dans les yeux

Je savais que Maxime n'allait pas approuver mon choix, mais pas qu'il allait autant insister. Je voulais vraiment lui éviter de se faire renvoyer, parce que peut-être pourrait-il trouver un autre endroit où enseigner mais la raison de son renvoi pourrait lui coûter cher « Et si on reste comme ça, qu'on ne fait rien, et que tu te retrouves renvoyé... Tu penses que tu pourras être embauché ailleurs, si on apprend que tu fréquentes une fille qui étudie là où tu enseignes ? J'en doute... ». Oui, je pense au pire, mais puis-je penser à autre chose ? Non. J'aurais préféré que la personne au courant vienne me mettre la pression, me prenne entre quatre yeux... Rester anonyme est quelque chose de tout simplement cruel. Je me sentais terriblement impuissante, un peu comme quand on m'a retiré mon fils. J'acquiesçais d'un simple signe de tête, de toute manière, je me foutais royalement de Wade, je n'avais pas l'intention de m'attarder sur son cas plus longtemps. Il n'y a que trois hommes qui comptent pour moi, mon fils, mon grand frère Yoann et maintenant, Maxime. Je fixais le casier, appuyant ensuite mon front contre celui-ci tout en écoutant Maxime. Dans un souffle, je répondais « J'en sais trop rien... », tournant ensuite la tête vers Maxime, qui plongeait son regard dans le mien. Je me pinçais les lèvres, soufflant un peu pour ne pas pleurer « Je ne sais pas quoi faire, Maxime. Je veux te rendre heureux... Je Qu'on profite, tous les deux... Je veux être avec toi, c'est tout ce qui compte. J'ai vraiment, vraiment pas envie que tout ça tourne mal, que ça te porte préjudice, tout ça... Je veux pas, tu comprends ? », lançais-je un peu affolée. Je m'agenouillais pour ranger correctement le carton qui débordait, un peu trop petit pour tous les livres et autres choses qui s'y trouvaient, baissant la tête pour laisser couler quelques larmes.

Je ne veux pas qu'elle arrête ses études, sinon elle va se retrouver serveuse et elle vaut mieux que ça quand même. " Oui... Et si cette personne veut juste nous faire peur sans rien dire. "Ca ce n'était pas vraiment probable mais on ne sait jamais. Après tout je ne trouve que ça à dire, Camille a entièrement raison, si je viens à me faire virer, personne ne m'embauchera pour avoir une relation avec une étudiante. Je sais pas quoi faire pour le coup. Je veux rester mais je veux qu'elle continue ses études dans cette université. En la voyant s'agenouiller pour ranger son carton, j'en fais de même et relève son visage délicatement pour découvrir ses larmes. Je passe mes doigts sur ses joues. " Moi aussi je veux te rendre heureux Camille, et si tu tiens autant à arrêter tes études, alors trouve toi un bon boulot. Mais je veux pas que tu devienne serveuse ou vendeuse, je pense pas que ça te plaise. Il y a toujours pleins de gens qui viennent essayer à surfer. " Oui tout cela voulait dire qu'elle pourrait donner des cours à ces personnes. Je lui dit cela, mais j'aimerais mieux qu'elle continue ses études. Je me relève, en prenant son carton entre mes mains

« Ce serait trop beau. », répondis-je simplement. Ce serait très stupide, débile, crétin, con... de faire ça juste pour faire peur, mais ce serait innocent. Malheureusement, la plupart des étudiants peuplant ce campus sont des enflures. Je lève doucement la tête alors que Maxime se met à ma hauteur que moi. Je le laisse essuyer mes larmes, alors que je ne sais absolument pas quoi faire. Un jour j'ai envie d'arrêter mes études, le lendemain j'ai envie d'étudier... Même si je dois avouer que mes doutes se dissipaient peu à peu, puisqu'il était question d'épargner des ennuis à mon petit ami. Je le regardais, esquissant un petit sourire en entendant ses propos... J'en avais de la chance de l'avoir. Un homme aussi attentionné et soucieux de mon bonheur... En l'entendant me parler de sport, je grimaçais légèrement. J'avais oublié que les compétitions sportives universitaires ne seraient plus pour moi si je quittais le campus. C'était le seul soucis. Mais Jersey étant une île jeune, j'allais sans doute pouvoir intégrer un club de tennis, faire des tournois vu mon niveau actuel... En gros, quand on veut, on peut s'en sortir et trouver son bonheur. « Ah oui, ce serait pas mal comme plan... En plus je travaillerais à l'extérieur... Faudra que j'y réfléchisse... Je trouverais autre chose que serveuse, t'en fais pas... », lançais-je en souriant. Ce n'était pas sur du tout mais bon, j'allais me bouger. Je le laissais prendre le carton, pour ensuite me relever « Au moins tu seras tranquille, moi je serais sereine, je pourrais t'embrasser sans m'inquiéter pour toi, et autre... ». Je reprenais, en passant ma main dans mes cheveux « Ce serait dommage de priver les étudiants d'un aussi bon professeur, aussi dynamique en plus, qui restes tard pour vite corriger les copies de ses chers élèves ! ». Je lui fis un petit clin d'oeil avant de refaire le code de mon casier pour ne pas le laisser verrouiller et permettre à la prochaine personne qui allait l'occuper de mettre sa propre combinaison.

C'est sûr que ça serait beaucoup trop beau que ça soit ça, quel serait le but, à part nous faire peur. Peut être que cette personne veut qu'on prenne peur et qu'on se sépare, j'en ai aucune idée, et ça peut être n'importe qui dans ce campus. Et ça me fait chier, parce que Camille va arriver ses études et j'en ai pas vraiment envie. Pourtant c'est la seule solution, si c'est moi qui démissionne, cette personne saura forcément que c'est moi le professeur que fréquente Camille et ça ne l'empêchera de continuer à mettre des mots dans le casier de Camille. " Oui j'espère... Je te vois bien prof de sport et à côté tu continue de faire du sport, je serais ton premier élève. " Je lui souris, ramassant son carton que je prends en main. Je me sens quand même coupable de la voir arrêter ses études. Jamais j'aurais pensé en arriver là. " Quelle gentilesse de penser à mes élèves. " Je rigole légèrement, la laissant refaire son code du cadenas, pour ensuite me diriger vers la sortie de l'établissement, pour rejoindre ma voiture. Je l'ouvre et pose le carton à l'intérieur. Avant de monter au volant, j'attire Camille vers moi par les hanches. " T'es sûr de toi ? " Oui je peux me montrer un peu chiant.

Je n'avais jamais vraiment eu l'occasion d'étudier. Je suis tombée enceinte à l'âge de dix-sept ans, puis je suis partie, je me suis occupée de mon fils pendant une année, ne pouvant retourner au lycée... Ensuite, je suis allée en Norvège, où je m'occupais encore de Quentin pendant que Wade nous faisait vivre en vendant des substances illicites. Puis là, j'avais tenté quelque chose mais ma vie fait que je ne peux pas me consacrer à des études, à chaque fois que j'essaye, il se passe quelque chose qui me fait échouer ou qui me dégoûte. Aujourd'hui, le risque de voir Maxime se faire renvoyer par ma faute me pesant trop, j'avais été convaincu que rester au campus n'était pas la meilleure chose à faire. Je haussais les épaules « On verra bien, je suis confiante », avouais-je. Bon, je mentais un peu, mais avec mon Maxime à mes côtés, je pouvais vraiment être tranquille, j'allais être motivée pour chercher un boulot, je sais que je suis soutenue et c'est tout ce dont j'ai besoin. Je reprenais, un peu rêveuse, en souriant « Ce serait génial, que je puisse vivre de ma passion tout en la transmettant ! ». Oui, le sport c'est ce qui me permet de rester en forme, de m'évader, c'est ce qui me liait à mon grand frère Yoann, ce qui m'a toujours soulagée, et fait oublier le poids de mon existence. Je me surpasse, je me donne à fond, je me défoule, j'oublie... Bref, le sport, c'est toute ma vie. Donner des cours, ce serait continuer à faire du sport, et ce serait une bonne chose. Je lui souriais tendrement « Oh, mon premier élève... Sans doute le plus important, et le meilleur en plus... », je me mordais la lèvre, me retenant pour ne pas l'embrasser. Oui, même si je m'en allais, ne tentons pas le diable ! Soyons prudents. Pour le taquiner un peu, je répondais « Bah ! Faut bien... Ils comptent tellement pour toi... Plus que moi même, alors voilà... », je ricanais un peu. Ce beau brun est vraiment mon rayon de soleil... Je ne peux qu'être heureuse quand je suis avec lui, il me fait oublier tous mes tracas. Jamais on ne m'avait fait autant de bien... Une fois dehors, je suivais Maxime jusqu'à sa voiture, le laissant la charger de mon carton. J'inspirais un peu en sentant la fraîcheur de la soirée, afin de me détendre un peu. Je le regardais droit dans les yeux après qu'il m'ait attirée vers lui, lui adressant un immense sourire « Oui, j'en ai bien l'impression...». Je posais mes mains sur ses épaules pour me rapprocher encore un peu plus « Mais n'en profites pas pour jouer les tombeurs hein. Je garde un oeil sur toi, je garde des contacts ici ! », lançais-je en arquant un sourcil, en prenant un petit air sérieux, avant de l'embrasser.

Si elle tient vraiment à arrêter les études, je ne souhaite pas qu'elle devienne serveuse ou un métier de ce genre. Je veux qu'elle fasse quelque chose qui lui plaise. Je sais qu'elle adore le sport et qu'elle est plutôt doué, surtout en surf. Je lui propose de donner des cours à des enfants et même des adultes, ça rapporte plutôt bien quand même. " C'est possible, j'en vois tous les jours des jeunes qui essayent d'apprendre par eux même, tu peux leur donner des cours. " Et puis comme ça, je pourrais aussi avoir des cours, parce que je ne sais pas du tout surfer, c'est pas comme si j'avais pu surfer à Paris. Si sur la Seine, mais l'eau n'est pas vraiment assez agitée pour cela. " Le plus important oui, mais le meilleur ça je sais pas. " J'aime bien du faire, j'en fait régulièrement, en allant courir sur la plage, en faisant des parties de beach volley sur la plage, mais le surf je n'ai jamais essayé et pourtant j'en vois tous les jours qui en font, j'aurais pu aller essayer. Mais sans prof, c'est beaucoup plus dur quand même. " C'est toi qui compte le plus pour moi, je veux juste te rendre heureuse. " Je lui souris, alors que je viens à prendre son carton dans les bras, pour pouvoir aller retrouver ma voiture garée sur le parking. Je l'ouvre et dépose le carton à l'intérieur, pour ensuite me poser contre la voiture et attirer Camille contre moi. " Tu crois vraiment que je prendrais le risque de te perdre ? " Demandais-je en la regardant droit dans les yeux, je tiens beaucoup trop à elle, pour aller voir ailleurs. " Je me vois pas sans toi. " Je souris et lui vole un baiser pour ensuite me décoller de la voiture et pouvoir entrer à l'intérieur. On sera beaucoup mieux chez moi

Je répondais simplement, de manière enthousiaste « J'irais m'informer dès demain ! ». Je riais un peu en l'entendant me dire ça « En tout cas, avec moi, tu deviendras le meilleur, ça c'est sûr ! », lançais-je en prenant un petit air fier. J'avais vraiment hâte de lui apprendre à surfer et de voir le professeur devenir élève, par la même occasion. Etant donné que je suis patiente, et que le sport est ma passion, je ferais une bonne prof... Enfants et/ou adultes, peu importe, plus j'y pense et plus l'idée me plait. Maxime me faisait fondre, et je me demandais bien comment je pouvais me retrouver en couple avec un homme aussi formidable et aussi craquant. J'avais envie de lui sauter dessus et de le serrer dans mes bras jusqu'à l'étouffer. Oui je sais, ça fait psychopathe mais je tiens tellement à lui que je pourrais me greffer à sa peau, vous voyez le genre. Non ça fait trop peur, je me tais, je ne suis pas douée avec ce genre de chose... Sur le coup, j'étais restée silencieuse, un peu trop agréablement surprise par ce qu'il avait dit, et un peu beaucoup trop timide pour répondre vous voyez. La suite me fit rougir, et pour une fois, je ne m'en cachais pas. Son regard bleu encré dans le mien, son je me vois pas sans toi... J'affichais un large sourire l'embrassant plusieurs fois. Je me sentais toute drôle, toute heureuse et c'était vraiment agréable tout ça. Je répondais, d'une petite voix « Moi non plus, Max... ». Je me mordais la lèvre, toujours avec un immense sourire sur les lèvres pour le suivre et me mettre du côté passager. Durant mon temps libre cet après-midi, j'avais déposé toutes mes affaires chez lui... Bah oui, si je pars d'ici, je peux enfin vivre avec lui.

" J'espère que t'es patiente. " Je rigole légèrement, alors que j'ai jamais fait de surf, alors elle a intérêt à être patiente avec moi. Ca me fera toujours un sport en plus. J'ai déjà pour habitude d'aller courir le matin le long de la plage, alors maintenant j'allais pouvoir apprendre à surfer. Apprendre à surfer avec sa petite amie, c'est juste extraordinaire. Je tiens tellement à elle, je me vois pas aller voir ailleurs et coucher avec une autre fille qu'elle. Et puis ce n'est pas mon genre de tromper mes petites amies, bien que je n'ai jamais eu quelque chose de très sérieux. Enfin je ne suis jamais tombé amoureux d'une fille, mais ça risque de m'arriver avec Camille. Il suffit de voir comment je suis avec elle. Je souris à ses bisous et en entendant ses paroles. Finalement, je viens à me mettre au volant, attendant qu'elle vienne à mes côtés. Une fois fait, je démarre la voiture et m'engage sur la route pour pouvoir aller chez moi. Au bout de plusieurs minutes, nous y voilà enfin. Je me gare, et sors de la voiture, allant en vitesse de l'autre côté pour ouvrir la portière de Camille. " En plus je suis gentleman. " Je rigole légèrement, pour ensuite aller prendre son carton et entrer dans ma maison. Je pose le carton sur les escaliers pour me tourner vers Camille et l'entrainer contre moi. " Que veux faire Mademoiselle Kebler ? "

Je riais légèrement en l'entendant dire ça « Je suis la patience même ! ». Oui, c'est une de mes qualités. Je suis vraiment patiente et compréhensive, et indulgente également. Je ne vais pas m'énerver si quelqu'un s'en sort difficilement, après tout, il faut échouer pour apprendre et si on n'est pas patient, on ne peut pas être professeur (que ce soit au niveau sportif, ou éducatif). En route pour la maison, je regardais Maxime de temps à autre, concentré sur la route... J'admirais les traits de son visage, sa petite moue sérieuse, et je souriais, encore et encore. Une fois arrivés, je laissais Maxime m'ouvrir la porte, puis je sortais « En effet ! Merci très cher ! », lançais-je en faisant une petite révérence, riant légèrement. Je suivais Max à l'intérieur, le laissant poser le carton. Je me collais à lui, faisant mine de réfléchir « Hmmm... », je fis semblant d'avoir une soudaine illumination « Ah ! Je sais ! T'embrasser, t'embrasser, t'embrasser et encore t'embrasser... ! ». Je fis un énorme sourire avant de l'embrasser tendrement, tout en lui caressant la joue. Après un long baiser, je proposais, un petit sourire malicieux sur les lèvres « A part ça, Mademoiselle Kebler aimerait rajouter son nom sur la boîte aux lettres, et déballer les affaires qui l'attendent à l'étage.». Je haussais les sourcils, attendant sa réaction, toujours aussi souriante.

Si elle est patiente, je devrais peut être m'en sortir, je devrais peut être pouvoir réussir à surfer grâce à Camille. Bref, je m'étais mis au volant, me concentrant pour pouvoir rouler. En cette fin de journée, il y avait quand même du monde sur le route et je devais faire attention. Je finis par me garer devant chez moi et aller ouvrir la portière de la plus belle. " De rien. " Je souris amusé, pour ensuite prendre son carton dans mes bras pour ensuite entrer à l'intérieur de chez moi, posant directement le carton sur les escaliers. Je me tourne vers Camille, l'attirant contre moi délicatement. Je souris en l'entendant me dire qu'elle voulait m'embrasser encore et encore. Je prolonge tendrement son baiser, alors que ma main passait délicatement sous son haut, pour toucher sa peau que je caresse délicatement. Lorsqu'elle se sépare pour me dire cela, je fronce les sourcils. " Tes affaires ? T'as déjà tout emmené ? " Je souris amusé, en haussant les épaules, au moins c'est une bonne chose de faite à vrai dire. Je dépose un rapidement baiser sur ses lèvres. " Je m'occupe de la boîte aux lettres et je viendrais te rejoindre dans la chambre après. " Je lui souris, pour me décoller d'elle pour pouvoir me diriger vers ma cuisine, mais au dernier moment, je me tourne vers elle. " Ne monopolise pas mon armoire avec tous tes vêtements. " Je rigole légèrement, alors que les femmes sont bien connus pour avoir une tonnes de fringues. Bref, je me remets en chemin de la cuisine, pour prendre de papier et un bic, afin d'y écrire le nom et le prénom de Camille ainsi que le mien

Je riais légèrement face à sa surprise, c'était exactement ce que j'attendais « Eh oui, je prends les devant, j'ai tout prévu et tout ! ». J'acquiesçais ses propos d'un signe de tête, un grand sourire sur les lèvres, pour me diriger vers les escaliers, attrapant au passage le carton avec mes affaires de cours. Je me retournais en entendant Maxime s'adresser à moi, je pris un petit air innocent « Oui oui... Je vais essayer... », bien sûr . Je montais à l'étage pour ensuite aller dans notre chambre. J'ouvrais l'armoire, pour constater que Maxime était très ordonné ce qui m'arrachait un petit sourire. J'en ai de la chance, pensais-je en voyant ce rangement. Je m'arrangeais pour déplacer un peu ses vêtements avec précaution, histoire de séparer au mieux mes fringues, et les sienne. Le bordel des autres ne me dérange pas, mais mettre le bazar et MON bordel, ça m'insupporte. J'avais peu de vêtements, en tout cas, j'en avais moins que la plupart des filles, tout simplement parce que je ne me trouve pas belle, que je suis compliquée, parce que je trouve que rien ne me va jamais et souvent dans les magasins, j'essaye pleins de vêtements et au final je repars sans rien. Bref, je n'allais pas prendre autant de place que ça en gros. J'ouvrais ma valise avec mes vestes, et mes chaussures pour les ranger également... Après un tour dans la salle de bains, je rangeais mes petites tenues dans le dernier tiroir de la commode. Tout au fond de ma valise, je vis une petite trousse blanche. Je soufflais un peu avant de l'ouvrir, pour aller m'asseoir sur le lit et observer le contenu, le visage fermé et la mâchoire serrée. Tout ce qui pouvait m'empêcher de devenir clean se trouvait là dedans « Qu'est-ce-que je vais en faire... », marmonnais-je. J'hésitais: en cacher un peu, ou tout jeter ? Je n'en savais rien...

" Je vois ça oui. " Je souris amusé alors qu'elle avait pris les devants en apportant ses vêtements chez moi, mais bon ça ne me dérange pas, après tout c'est moi qui lui avait proposé de venir vivre chez moi pour pouvoir essayer de récupérer son fils. Mais avant de partir à la cuisine, je lui demande de ne pas monopoliser mon armoire, je veux quand même avoir un peu de place pour mes affaires. Finalement je vais dans la cuisine, je prends une feuille blanche pour écrire dessus le prénom et le nom de Camille ainsi que le mien. Une fois fait, je sors dehors, pour pouvoir retirer l'ancien papier et mettre le nouveau avec nos deux noms. Je souris en voyant cela et je retourne à l'intérieur pour monter dans ma chambre. J'y entre et je la vois assise sur mon lit avec une trousse. Je fronce les sourcils, et vient m'asseoir à ses côtés, regardant à l'intérieur. Je me mords la lèvre inférieure en la regarder. " Tu sais ce que je veux que tu fasses de ça. " Oui je veux qu'elle arrête de prendre ces merdes là, ce n'est pas bon pour elle. Je prends son visage entre mes mains. " T'en a plus besoin, si tu vas mal, tu sais que je suis là maintenant pour toi. "

Autant lorsque j'étais occupée, je pensais aisément à autre chose qu'à mes soucis d'addictions, mais une fois le nez dans la trousse, c'était une chose un peu plus compliquée. Je me souvenais de pourquoi je me retrouvais avec cette trousse et son contenu, et je retrouvais la Camille faible, perdue, qui hésitait tant à jeter tout ça. Le pire, c'est que parfois je me dis qu'en rentrant, je mettrais tout ça dans la cuvette, et adieu. Je sortais un petit sachet de la trousse, pour le balader entre mes doigts, le fixant attentivement. Je le fis tomber en entendant la voix de Maxime, sursautant un peu, comme une enfant venant de se faire prendre. Je baissais les yeux pour aller ramasser le sachet et le remettre dans la trousse, pour la poser près de moi lorsque Max vint vers moi. Je le regardais droit dans les yeux, une petite moue affichée sur le visage, une moue hésitante lorsqu'il me dit cette première phrase. Puis mon visage s'adoucit en entendant la suite, me faisant esquisser un petit sourire. J'acquiesçais d'un signe de tête, prenant moi aussi son visage entre mes mains « Oui... Ce sera toi ma drogue maintenant, Maxime. ». Je regardais du coin de l'oeil la trousse, avant de regarder de nouveau Maxime « J'ai tellement peur de pas gérer... Peur de péter un câble sans avoir ça dans un coin... », lançais-je d'une voix un peu paniquée.

Après avoir changé les étiquettes à la boîte aux lettres, je monte dans ma chambre, et je la vois avec une trousse et un sachet entre ses doigts, qu'elle laisse tombe en m'entendant. Je viens à m'asseoir à ses côtés, regardant l'intérieur de la trousse. Finalement je prends son visage entre mes mains doucement pour plonger mon regard dans le sien. " Donne la moi. " Je tends la main pour qu'elle puisse me la donner. " Je vais la mettre dans un coin et si jamais t'en a vraiment besoin, mais vraiment de chez vraiment, je te la redonnerai. " Je peux très bienc omprendre que Camille n'arrivera pas à arrêter cette drogue du jour au lendemain, elle va forcément être en manque, mais je compte bien tout faire pour qu'elle arrête définitivement. " Mais je veux que tu sache que je suis là pour toi, je veux que t'arrête, je veux récupérer ton fils... " Dis-je en la regardant dans les yeux, venant même déposer un baiser sur ses lèvres.

J'étais plus que touchée de voir la bienveillance de Maxime à mon égard. Oui, nous sommes ensemble, mais être aussi génial dès le début, aussi présent, aussi déterminé à vouloir m'aider, je ne m'y attendais absolument pas. Je fermais la trousse avant de lui donner, un peu à contre-coeur. Alors que je lui avais, un peu timidement, avoué ma peur quant au manque que je pourrais ressentir, Max se montrait étonnement compréhensif. Je soufflais un peu, rassurée. Je n'avais pas l'intention de lui redemander cette trousse, ni même de reprendre une de ces saloperies, mais savoir que quelque part, dans la maison, il y aura tout cela, ça me rassure. Je n'avais jamais fait de grosse crise suite au manque, mais j'avais affreusement peur d'en faire une si je me sevrais aussi brutalement. Je hochais un peu la tête, puis je réfléchissais un peu. Ses paroles me semblaient un peu lointaine, tellement je m'étais perdue dans mes pensées. Je lui souriais, lui rendant un baiser sur ses douces lèvres. Puis, passant ma main dans mes cheveux, je lançais « Tu sais quoi... Je veux pas que tu caches des trucs comme ça ici, c'est pas sain. ». On ne sait jamais, imaginez un jour, quelque chose arrive, on fouille ici, on trouve de la drogue, quel genre de soucis aurait-il ?! Moi, je m'en fiche, j'en consomme, je peux payer le prix qu'il faut, mais lui, il se retrouverait impliqué et hors de question. La seule chance que j'avais, aujourd'hui, c'était de me retrouver avec un homme comme Maxime, autrement, je ne suis pas très chanceuse alors mieux vaut être prudent. J'inspirais un peu avant de poursuivre « ... Je... je voudrais juste garder de quoi me faire un joint, au cas où. Le reste, tu peux tout balancer... ». Je faisais un effort immense, on ne peut pas s'en rendre compte comme ça, mais malgré le soulagement que j'avais ressenti en voyant qu'il allait garder la trousse quelque part, j'allais contre mes envies, mes pensées, et je me forçais. J'attirais Max vers moi, pour le serrer dans mes bras « J'ai pas besoin de tout ça, j'ai uniquement besoin de toi... »

Je lui ai promis de l'aider à aller mieux, à l'aider à arrêter ces merdes là, et je compte bien le faire. Je prends sa trousse dans mes mains, alors que j'ignore où je vais la cacher. Je n'ai pas vraiment de cachette chez moi, mais bon je trouverais bien. Je veux qu'elle puisse récupérer son fils et pour ça, il faut qu'elle soit saine et comme elle vit chez moi, c'est une très bonne chose, ça montre qu'elle est stable. " Je vais jeter tout ça alors. " Jamais j'aurais cru me retrouver avec une trousse comme ça entre mes mains, mais pour Camille je peux bien le faire. Je suis fou d'elle, alors si elle ne veut pas que je la garde chez moi, je la mettrais à la poubelle, au moins, il n'y aura aucune tentation. " Seulement si tu me promets que tu n'iras rien racheter. Je sais que le manque sera important, mais je suis là. Si je dois arrêter mon cours pour toi, je le ferais. Si tu me réveilles la nuit, je t'en voudrais pas. " Dis-je en la regardant dans les yeux, pour ensuite ouvrir la trousse et lui donner ce qu'il fallait pour faire un joint. Je la serre dans mes bras délicatement, déposant de nombreux baisers dans son cou. " Et je serais là pour toi. " Je lui souris pour ensuite pouvoir aller l'embrasser tendrement.

Je fis un petit signe de tête en souriant un peu en l'entendant dire qu'il allait jeter tout ça. C'était la meilleure chose à faire, et il était temps que je commence à me prendre en main. Maxime est là pour me soutenir, il me le prouve tous les jours, il insiste... Bref, si je ne me remue pas maintenant, je ne le ferais jamais ! « C'est promis. », répondis-je en un souffle. Je ne voulais vraiment pas gâcher mon argent en allant acheter de telles choses, sachant que le stock qui se trouvait dans ma trousse était plutôt vieux, ma consommation ayant largement baissée. J'étais réellement déterminée, et je savais parfaitement que j'allais pouvoir me contrôler en ce qui concerne l'achat de ces saloperies. Je ne me voyais pas, dans un état de manque, aller quémander quoi que ce soit à un dealer dans un coin de rue miteux... Non, je ne suis pas tombée aussi bas. Je penchais un peu la tête, attendrie, souriante, lui caressant la joue je disais « T'es un amour, tu le sais ça ? ». Il n'y a pas d'autre mot pour décrire Maxime. Ah, si, adorable, canon, parfait, aimant, attentionné, génial, formidable... Le petit ami dont j'ai toujours rêvé en gros. Je prolongeais son baiser, passant ma main sur son torse. Je me détachais un peu, suffisamment pour pouvoir le regarder droit dans les yeux et sentir son souffle chaud sur mes lèvres « Maxime... Je... ». Je fermais les yeux un court instant, un poil nerveuse... Pour ensuite les rouvrir, et dire, d'une voix douce mais pleine d'assurance « Je t'aime. ». C'était la première fois que je lui disais, parce que j'étais enfin consciente de ce que je ressentais, que c'était désormais une évidence... J'en étais folle, je l'aimais, et même si je n'aurais jamais imaginé pouvoir le redire un jour, je venais de le faire, en toute sincérité, ne pouvant me retenir plus longtemps.

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