C'était une promesse qu'Isaac voulait tenir. Il avait l'impression de s'être perdu ces derniers temps. Peut-être la fusillade avait-elle accentué ce sentiment ?! Allez savoir ! En attendant depuis cet été il n'avait pas vraiment revu Luxie, et cette dernière n'avait manqué de le lui rappeler. Il en avait été conscient, et s'en voulait même d'avoir attendu une remarque de sa part pour se bouger. Un peu le même schéma qu'avec Sasha, sans pouvoir l'expliquer. En soirée, il quitta l'hôpital à la fin des visites, à contre coeur, et rejoignit le dortoir portant le numéro. C'était un dortoir qu'il finissait pas un peu trop porté dans son cœur. Entre Isis, Luxie et Sahara, il était de loin celui qu'il fréquentait le plus depuis quelques temps. Prenant le temps de toquer à la porte un instant, il l'entrouvrit, persuadé que c'était ouvert puisqu'elle l'attendait. « Luxie ?! » Il se laissa entrer en refermant derrière lui, et sourit en la voyant. Elle lui avait manqué, c'était plus que certain, et il savait qu'elle était consciente. « Tu vois que j'ai toujours mes deux bras. Tu me l'offres ce câlin ? » Finit-il par dire en entrouvrant légèrement les bras vers elle. Il ne l'avait pas dit mais il était soulagé d'un énorme poids en sachant qu'elle n'avait rien, et puis non il ne s'était pas fait amputé avoir avoué qu'elle lui manquait.

© Grey WIND.

Le dortoir des Appolon où ben le lieu le plus fréquenté par Luxane Bringstone c'est dernier temps, comme un besoin de rester en place, de ne pas voir les gens s'affoler autour d'elle, un besoin de sécurité parmi ses peluches, recroquevillés dans les draps de son lit, oui elle y était bien, elle se laissait doucement aller ... allez savoir pourquoi, elle n'avait envie de rien, peur de tout, une Maëlys totalement différente comme si le fou furieux de Jersey avait fait de sa carapace des miettes, toutes petites miettes, il n'en restait plus rien. Faible, voilà ce qu'elle était à présent, comme tout ce qu'elle détestait, oui elle se détestait d'être comme cela, il fallait qu'elle se booste mais pour le moment trop de personne lui manquait, pour lui redonner le sourire, l'envie de vivre, de faire la folle. Envoyant des textos à Isaac qui avait promis de passé, elle avait fini par sortir de son lit, pour aller se préparer, du moins enfiler une tenue décente oui il était 16h et pourtant, elle dormait le jour et vivait la nuit. La porte venait de sourire, la voix du jeune homme comme une voix rassurante, une voix qui la ramenait dans le passé à Londres, avec Lola ... Isaachou ça fait plaisir que tu sois là ... faut dire que cela fait tellement de temps que j'aurais pu croire que tu m'évitais ! S'approchant de lui, elle esquissait un sourire léger mais pleins de joie malgré son courant déprimant. Et comment va Sahara ? Je comptais aller la voir avec les colocataires

D'un simple sourire, il semblait lui dire qu'il était ravi d'être là aussi. C'est vrai que plus le temps passait plus ces histoires de querelles se voulaient plus importantes mais bizarrement plus ça s'envenimait avec Sawyer, plus il était persuadé que Maëlys était une valeur sure ; et forcément il était des plus heureux qu'elle ait su s'imposer face à son frère pour conserver cette amitié. « Arrête ! Pourquoi je ferais une chose pareille ?! » Demanda-t-il bien que conscient que ces derniers temps il avait été comme ailleurs sans même savoir où. Ces derniers mois avaient été très speed, et si on devait y ajouter l'histoire de la fusillade on en finissait plus. Il fit un léger signe de tête positif pour finir par dire. « Mieux. Elle s'en sortira comme une chef, je me fais plus de soucis, du moins plus autant. » Finit-il par dire. Il est vrai qu'il n'avait pas partagé ses frustrations et inquiétudes avec le monde entier c'est le moins qu'on puisse dire. Et de toute manière ce n'était pas avec Luxie qu'il ferait une chose pareille. Non. Il n'aimait pas inquiété certaines personnes, et forcément ses actes vont naturellement dans ce sens. « Et toi, comment ça va ? » Questionna-t-il. Surpris de la voir seule, un peu. Isis n'était pas là, et il était pas vraiment capable de dire ce qu'elle faisait mais il s'assurait de rester en contact le plus possible avec elle.

Maëlys était ces derniers temps un peu en contradiction avec sa propre personne, une envie de voir du monde sans vraiment le vouloir, plutôt solitaire méditant sur sa vie, malgré ce qu'on pouvait dire les séquelles psychiques pouvaient être les plus destructrices, oui toutes ces personnes mortes, ces personnes qui n'avaient demandé rien à personne, et elle qui n'avait rien d'autres que de simples égratignures. Oui elle aurait pu être plus forte et défendre les autres mais durant ce terrible moment, elle avait été tétanisée de peur que quelque chose n'arrive à son frère ... Je sais pas je ne suis pas dans ta tête ... peut être que Sawyer en serait une raison. Après tout cela ne serait pas la première fois que Sawyer s’immiscerait dans la relation amicale entre Isaac et Maëlys, et dans un sens tout cela était normal étant donné qu'avant d'être un ami de la jeune blonde, le jeune Wheeler était l'ami de Saw'. Entendant les réponses rassurantes, au moins elle sortirait rapidement de l'hôpital et pourrait redonner un peu de vie au dortoir qui était plutôt déprimant ces derniers temps. T'en fais pas pour moi Isaac ... j'ai déjà assez de mon frère qui prend soin de moi ... Alors tu me proposes quoi ?

Contractant légèrement la mâchoire il fit un léger non de la tête en regardant blondie. Il finissait vite par se convaincre qu'il n'avait plus à se sentir désolé pour quoique ce soit. Cette amitié remontait à tellement longtemps, et elle s'était brisée en claquement de doigts pour finir par devenir tout ce qu'il y avait de plus déplorable. Aujourd'hui ne voulait plus s'accrocher à ce souvenir du passé, en tentant de comprendre celui qui avait été son meilleur ami par le passé. « Non je t'assure. Ça ne s'arrangera pas entre lui et moi, et pas seulement parce qu'il s'est passé ce qu'il s'est passé à Londres. Si tu veux mon avis plus il en vaut au monde, mieux il se porte. » Oui, c'était la conclusion que tirait Isaac. Il le savait leur différent se portait maintenant sur Sahara. Même si rien avait dit ou fait, il le soupçonnait depuis déjà un certain sans oser en parler à sa petite amie de peur de ne pas entendre ce qu'il voulait entendre. « C'est pas faute de te l'avoir demandé, ou de m'en soucier. » Il laissa un léger sourire presque désolé. D'un coup d'un seul son humeur changeait presque, et il s'en voulait d'y accorder inconsciemment autant d'importance. « Qu'est-ce qui te plairait ? » C'est vrai qu'il n'était pas venu dans l'idée de faire quelque chose en particulier mais il voulait la voir et passer un moment avec elle, malgré tout.