birds in the storm.
Sidney est parfait. Honnêtement, vous demanderiez à Delilag de vous citer un de ces défauts qu'elle ne saurait pas quoi vous répondre tant elle l'adore. Elle n'a rien à lui reprocher, ça en est presque effrayant. Bien sur que non je ne t'en veux pas. Elle sourit, comme rassurée. Elle ne répond rien, en guise de remerciement muet. Discrètement, elle l'observe, alors que le silence est retombé. Elle observe son visages, ses lèvres qu'elle aimerait goûter de nouveau, son corps qu'elle... (...) Stop. Temps mort, on s'arrête là. Se reprenant, elle détourne légèrement le regard, se mordillant la lèvre inférieure. Tu veux qu'on rentre ou on reste encore un peu la ? Rosie tourne de nouveau la tête vers lui. Elle ne veut pas rentrer, elle ne veut pas se retrouver seule, pas tout de suite, pas encore. Elle ne veut pas le laisser. Alors, elle se déplace doucement, se met dos à lui assise dans le sable et recule pour que son dos vienne buter doucement contre son torse, se faisait une petite place entre ses jambes où elle pose d'ailleurs ses mains, laissant sa tête reposer contre lui simplement. J'veux bien qu'on reste encore un peu là, à regarder les étoiles comme un soir où je venais d'arriver, on se connaissait pas encore bien, j'avais dix-sept ans et t'avais été si gentil avec moi, j'me souviendrais toujours. Je m'étais exilée sur la plage aussi, complètement seule, et toi t'étais venu en mode muet, à me tenir compagnie et à me décrire le ciel comme si je ne l'avais jamais vu. J'avais pas dis un mot de la soirée, pourtant, je te remerciais d'être là. raconte-t-elle doucement, la gorge un peu nouée, émue par ce joli souvenir qui date du tout début de leur rencontre. Elle est mignonne hein ?

Spoiler:

mords-toi la langue, tu vas finir par me plaire.
En tout cas c'est qu'il les cache bien oui, parce que Delilah a rarement trouvé un mec comme lui. Honnêtement... il en aurait fallu de peu pour qu'elle en tombe amoureuse. Vraiment peu. Peut-être son histoire en moins, en fait. Bon ok, c'est pas "peu", dis comme ça. Il l'entoure au niveau de la taille et pose sa tête contre la sienne. Elle se laisse aller totalement contre lui, juste bien. Même plus que bien... Si triste ? Elle hoche doucement la tête, caressant ses jambes qui l'entourent. Je me souviens même plus à cause de quoi.. ment-elle alors. Bien sûr qu'elle s'en souvient. Elle n'était pas au meilleur de sa forme les mois qui ont suivi son arrivée et son intégration ici. Alors bon... Elle tourne la tête vers lui, et se rend compte que leurs visages sont bien trop proches. Elle se crispe un peu et détourne son regard, histoire de ne plus être tentée. Elle lève les yeux vers le ciel... tellement brusquement qu'elle se renverse. En arrière. Renversant donc forcément Sidney au passage. Elle se met à rire, amusée, et reste allongée comme ça. Oups, désolée ! J'aime trop les étoiles.

it was writen in the stars.
Elle sent son frisson mais préfère l'ignorer. Après le petit moment de malaise du "on est trop proches j'ai envie de t'embrasser", elle lève brusquement la tête et se balance en arrière, chavirant et tombant sur Sidney, et oui, les voilà donc tous les deux allongés, elle un peu sur lui tout de même. Il rigole et elle se met à rire avec lui, c'est tellement communicatif. Avec lui, tout semble tellement... simple, c'est... c'est étrange. De toute manière on les voit mieux comme ça je préfère. Elle sent ses mains qui l'entourent et elle sourit, se laissant totalement aller ainsi. J't'écrase un peu là quand même, non ? demande-t-elle dans un petit rire amusé et taquin. Elle se décale légèrement pour pouvoir être à même le sable sans qu'il n'ait à retirer ses mains – bah ouais elle aime bien son contact – et sans le regarder (parce que la tentation serait trop forte) elle murmure doucement : Tu connais les constellations toi ? Inconsciemment, elle caresse l'un des bras qui l'entourent, fixant les étoiles brillant dans le ciel noir.

look at the red, red changes in the sky.
Il est si différent. D'autres types auraient trouvé ça complètement ringard. Parler des étoiles, non mais allô quoi... Mais Delilah est forcément un peu décalée, elle n'a pas eu ni d'enfance ni d'adolescence normale donc elle les vit en décalé, en étant pourtant bien plus mature que n'importe quelle fille de son âge. Un paradoxe à elle toute seule. Celle-là, ici, juste au dessus de nous c'est le Scorpion, et juste à sa droite, la grande la c'est Pégase. Elle les cherche, patiemment, et sourit quand elle les trouve. Elle continue distraitement de caresser le bras de Sidney, comme si elle ne pouvait pas s'en empêcher. C'est seulement qu'elle n'y fait pas attention, en fait. J'aime bien Pégase... murmure-t-elle doucement. Elle, elle n'en connait pas d'autres, en fait, elle n'en connait que deux : celles qu'il vient de lui montrer. Elle se cale mieux contre lui, inspirant doucement. L'air est calme, la nuit silencieuse, ils sont loin de l'agitation de la ville. Comme elle n'ose pas briser ce silence, elle ne dit rien, pensive. Pensive au fait qu'elle est bien dans les bras de Nell. Pensive au fait que ça n'est peut-être pas normal, en fait.

blow me one last kiss.
Elle profite simplement du silence. Un silence qui ne l'a jamais dérangée, elle a toujours vécu dans ce silence, sa seule compagnie. Elle le sent soudain tourner sa tête vers elle et les premiers instants, elle se retient, elle se mord l'intérieur de la joue, faisant mine de toujours regarder les étoiles, même si toute son attention est soudain focalisée sur Sidney. Elle avale sa salive et finalement, tourne la tête vers lui, trouvant rapidement son regard déjà rivé sur elle. Elle passe d'un oeil à un autre, se faisant violence pour ne pas regarder ses lèvres. Finalement, elle lâche un rire un peu nerveux, et murmure doucement – oui murmurer suffit vu la faible distance entre leurs visages : Ne me regarde pas comme ça.. Comme une supplication, pour l'aider à ne pas céder. Pourtant, elle a étrangement l'impression qu'elle n'est pas la seule à se retenir de franchir le pas. Pourtant, il a exprimé clairement son refus et elle son envie. Ça s'arrête là. Hum. Non, ça aurait dû, s'arrêter là oui. Elle sent son souffle se hacher, elle aimerait tourner les yeux mais elle n'y parvient pas, plongeant dans ses immenses prunelles chocolat où les étoiles se reflètent. Il est magnifique. C'est la seule pensée qui lui vient à l'instant.

can't try to resist.
La tension qui s'élève soudain est énorme. S'il y a quelques minutes elle n'existait presque pas – ou du moins elle s'était tue et cachée – elle est à présent très forte. Trop forte. Palpable dans l'air. Rose ne peut plus détourner son regard du sien, plongée dans l'immensité de ses prunelles marrons et envoûtantes. Elle sent que l'espace entre eux est réduite, mais elle n'arrive pas à s'éloigner. Elle ne sourit plus, elle voudrait presque grimacer, pour lui faire savoir comment c'est dur. Soudain, il ferme les yeux et elle déglutit. Elle sent sa respiration contre son visage. Ça la trouble. Elle a besoin de parler, mais les mots restent coincés dans sa gorge. Sa main glisse alors doucement de son bras jusqu'à sa nuque mais elle n'a toujours pas bougé. Finalement, elle brise la distance entre eux... pour esquiver la tentation de ses lèvres et plonger son minois torturé dans le cou de Nell. Elle y respire là, en silence, coupable même si elle sait très bien qu'elle n'est pas la seule à ressentir ce qu'elle ressent là. Elle se mord la lèvre, fort. Nell.. murmure-t-elle d'une voix à peine audible.

we've gotta get up and try, try, try..
Elle aussi croyait que c'était l'histoire de l'alcool, une fois, pas une deuxième, ni aucune autre d'ailleurs. Elle a fermé les yeux, inconsciemment, plongé dans son cou, serrant les dents comme pour oublier tout ça, pour oublier avec quelle envie elle crève de poser ses lèvres sur les siennes. Juste ça. Rien d'autre. Enfin... Elle sent sa main un peu tremblante glisser le long de son bras jusqu'à son menton et elle rouvre les yeux, se laissant faire pour le regarder alors, croisant de nouveau son regard troublant. Je sais ce que j'ai dit mais... Elle sent son pouls pulser à sa tempe. Presque du tac au tac sans s'en rendre compte, elle complète et termine sa phrase : ... mais j'en ai trop envie.. Elle se mord la lèvre, cherchant son regard, descendant ses yeux jusqu'à ses lèvres. Elle approche son visage d'un coup, un peu maladroite, et ses lèvres viennent frôler celle de Sidney. Elle a l'impression que son coeur va exploser dans sa cage thoracique. J'veux pas.. J'veux pas que ça brise quoi que ce soit en nous, Nell, j'préfère encore m'en aller maintenant s'il le faut, si tu penses que c'est.. mieux.. marmonne-t-elle très précipitamment, séparée de ses lèvres par seulement quelques fins millimètres. Sa main est toujours dans sa nuque, qu'elle caresse inconsciemment.

and after all, you're my wonderwall.
Le faire, ne pas le faire... Ahlala si vous saviez à ce moment précis le duel de schizophrène qui agite l'esprit de la demoiselle. Et peut-être même celui de Sidney aussi, ça elle n'en sait rien, après-tout. Elle tremble presque d'envie, tant la tentation est forte. Elle est toujours plongée au fin fond du regard du brun. Je.. Je sais plus ce que je pense. Elle se mord l'intérieur de la joue, elle attend, elle ne sait pas trop quoi, mais elle attend. Il sent sa main dans ses cheveux, puis descendre jusqu'à sa joue et passer sur ses lèvres entre leurs deux visages. Elle ferme doucement les yeux, embrassant à demi son doigt devant ses lèvres. D'ailleurs à présent, seul son doigt les sépare clairement. Comme une barrière. La frontière avant de faire une connerie, sans doute. Laisse-moi... juste un baiser.. juste pour voir s'il y a quelque chose ou pas. C'est ça, tu crois encore que tu ne ressentiras rien en l'embrassant, hein ? Tu crois encore que ça ne fera pas exploser cette sensation dans ton ventre ? Comment peux-tu être aussi naïve, Maddie, après tant de mal à résister, comment peux-tu croire qu'il n'y a rien entre vous et chercher, encore, à t'en persuader ?

and i told you to be patient.
Elle aurait aimé se dire "il n'y a rien en fait, cool !". Parce que oui, ça l'aurait rassurée, ça l'aurait apaisée. De savoir que Nell n'était qu'un ami sur qui elle pouvait simplement compter. Pourquoi faut-il toujours que les émotions, l'attirance, les sentiments, que sait-elle encore.. viennent y mettre leur grain de sel, hein ? Pourquoi ? Quelle cruelle injustice... Parce que oui, elle aurait pu se dire ça. Qu'il n'y avait rien. Mais "rien" n'est pas synonyme avec l'explosion de sensations qu'elle sent au moment précis où, cette fois totalement sobre, ses lèvres touchent enfin celles de Sidney. Elle ne réagit pas tout de suite, perdue, les yeux fermés, sa main remontant jusqu'à la base de ses cheveux où elle enfonce ses doigts. Courir, loin, très loin, s'enfuir, encore... Non, elle ne peut pas partir d'ici. Elle répond timidement à son baiser, pendant un moment où elle ne peut rien faire d'autre, se refusant à abandonner ses lèvres. C'est peut-être la dernière fois qu'elle l'embrasse. Et si tout changeait, après ça ? Et si la jalousie devenait plus forte encore jusqu'à devenir insupportable ? Elle n'en sait rien. Arrête de réfléchir ! Elle passe sa deuxième main sur la joue du brun, rompant alors le baiser avant d'ouvrir ses grands yeux bleus, une lueur presque d'excuse sur le visage. Elle ne sait pas quoi dire. Pas quoi dire parce qu'elle a vérifié, oui. Et qu'il y a bien quelque chose.

'cause i knew you were trouble when you walked in..
Elle fouille son regard, se demandant si elle est la seule, si lui ne ressent rien, si elle va devoir taire tout ça. Mais non, elle voit bien à sa façon de le regarder qu'il l'a senti, lui aussi. Et ça la rassure – alors que ça ne devrait pas. Elle sourit, presqu'inconsciemment. Delilah se mordille alors la lèvre. Après-tout, pourquoi pas ? Naïvement, c'est ce qu'elle se dit. Que ça peut coller. Que ça pourrait marcher. Mais ça ne marchera pas, parce qu'elle est déjà amoureuse, mais qu'elle est tellement bien avec Sid.. Elle fait descendre sa main de sa joue à sa nuque, puis le long de son bras, pour chercher timidement sa main. Elle baisse les yeux pour regarder ses doigts attraper les siens, avant de relever les yeux vers lui, vers son visage. Je.. j'sais pas comment on formule ça mais... j'crois que... pff j'suis nulle.. fait-elle avant de rire doucement, avec nervosité, parce qu'elle n'arrive même pas à parler. Finalement, elle se mord de nouveau la lèvre avant de se rapprocher pour lui voler un autre baiser, taquine. Explique-moi pourquoi j'me sens si bien avec toi.. fait-elle en souriant de nouveau, ne se rendant pas compte qu'elle plonge les pieds et les poignets liés dans le pire des filets.

i choose to be happy.
Et s'ils y ont droit, pour une fois ? Après-tout, qu'ont-ils à perdre ? Pourquoi ne pas tenter ? Si cela ne fonctionne pas.. ils pourraient rester amis, tout simplement. Delilah n'est pas naïve, elle s'imagine bien que Sidney a d'autres histoires à côté. Elle aussi, après-tout. Son coeur se serre en pensant à William mais c'est presque de la colère qui fait ensuite place. Il est marié. Pourquoi ne pourrait-elle pas avoir quelqu'un, elle aussi ? Si je le savais, je te le crierais haut et fort, tout ce que je sais c'est que... tu n'est pas la seule à te sentir bien. Elle sourit, amusée. Elle ne sait pas vraiment comment on agi dans ces moments-là. Pas du tout, même. Alors, elle se rapproche encore un peu de lui et caresse sa joue à son tour, toujours souriante. Bien une première de la voir sourire aussi longtemps. Et si je voulais être bien... tout le temps ? demande-t-elle doucement avec un petit rire enfantin, remontant sa main dans les cheveux bruns de Léandre. Oh, ma pauvre enfant. Si tout était si simple, hein.

you and i, like diamonds in the sky.
Tous deux, là, naïfs. Imprudents. Inconscients. Mais dans quoi donc se jettent-ils, hein ? Ils n'ont conscience de rien. Ni qu'ils sont en train de franchir le point de non-retour, ni que tout est déjà écrit pour que ça ne fonctionne pas. Alors pourquoi veulent-ils tenter, hein ? Pourquoi ? Peut-être pour se sentir bien ne serait-ce qu'un certain moment. Delilah peine à se dire qu'après ça, ça ne sera plus pareil. Elle n'y pense simplement pas, en fait. Pour elle, c'est hors de question qu'ils perdent leur complicité. Et bien... je suppose que cela doit être possible. Mais elle est soudain anxieuse. Et si elle le perdait, pour ça ? Elle caresse doucement sa main et y entrelace ses doigts. Elle a baissé les yeux, observant leurs mains nouées. Ils se ressemblent si peu... Saura-t-elle s'adapter ? Elle qui déteste les autres, qui déteste la foule, qui déteste se donner en spectacle. Alors... aux côtés de Sid ? Qui plait aux trois quarts des filles du campus ? Alors.. pourquoi pas ? Elle est bête, elle est naïve, mais c'est ainsi, que voulez-vous. On ne se refait pas, hein. Elle lui sourit. Elle se sent bien, et c'est justement ça qui cloche.