I like your smile I like your vibe I like your style But that’s not why I love you
Il n'était même plus question que les choses n'aillent plus bien. Elles n'avaient jamais été bien. Ou il y avait toujours quelque chose qui clochait. Les relations humaines n'avaient jamais été très faciles pour Tiphaine. Perdre son père à quatre ans à peine lui avait déjà enlevé une occasion d'avoir une vraie relation. Une mère qui vous déteste parce que vous parlez tout le temps anglais et qu'elle ne supporte pas que vous lui rappeliez votre père, seconde occasion gâchée. Et puis tomber dans la drogue à seize ans, dans la quasi-prostitution à dix-sept et être en cure de désintoxication à dix-huit ne donne pas de très belles perspectives de relations humaines. Aujourd'hui, son problème était des plus compliqués pour quelqu'un qui n'a jamais été foutu de garder un ami très très longtemps: l'amour. Je sais, vous allez me dire que suivre son coeur c'est la meilleure solution, mais quand on a un coeur plein de trois personnes, c'est pas simple, je peux vous le dire. Trois. Ouais, je sais, c'est fou. Par chance, il y avait certains hommes auxquels elle pouvait simplement se confier, avec lesquels elle pouvait être tout à fait elle-même et se montrer affectueuse sans arrières pensées... Jawaad Strokes était l'un d'entre eux. Son petit Jawaad... Bon, d'accord, pas si petit que ça, il était plus grand qu'elle en taille, c'est sûr, et en plus de cela il avait un an de plus. Eh bien tant pis, il restait son petit Jawaad chéri. Elle avait besoin de parlé et de réconfort, il était l'une des rares personnes à la comprendre et à pouvoir la réconforter. C'était tout vu. Naïa se trouvait donc juste devant la porte de son dortoir. Elle ne passait pas souvent chez les Poséidon, elle n'avait rien à faire là et ne connaissait pas beaucoup de sportifs. Mais elle serait venue plus souvent si elle n'avait pas d'autres occasions de voir Jawaad. Elle frappa à la porte et pria pour que ce soit lui qui ouvre. Miracle. Mon Dumbo ! Comment ça va ? Et sans qu'il n'ait le temps de comprendre ce qui lui arrivait, il se retrouva submergé par une vague d'amour débordant: elle lui sauta au cou.

And I, I like the way you’re such a star But that’s not why I love you
Tomber sur un camarade de dortoir de Jawaad n'aurait pas vraiment empêcher Tiphaine de voir son ami mais elle aurait été presque découragée. Elle avait dû faire un effort pour sortir de son dortoir et venir jusqu'ici et ne pas pouvoir se réfugier dans les bras du jeune homme dès l'ouverture de la porte aurait refréné son envie de sortir de son dortoir où elle s'enfermait seule et de mauvaise humeur. Lorsque son Dumbo - oui, elle lui avait trouvé ce petit surnom très affectueux lorsqu'elle avait appris qu'il aimait les éléphants - lui ouvrit la porte de son dortoir, il était en boxer et ses cheveux mouillés témoignaient du fait qu'il venait de prendre une douche. Quelqu'un d'autre aurait pu être gêné de tomber sur un Jawaad quasiment nu mais pas Tiphaine, cela ne la gênait pas le moins du monde. Elle se jeta donc dans ses bras sans faire attention à ce détail. Rien que le son de sa voix avait le pouvoir de la réconforter, elle ne pouvait que se sentir bien avec lui. Sa réflexion lui tira un léger sourire et elle fut contente de l'entendre rire. Ça me dérange pas... Naïa lui adressa un sourire joyeux et se détacha de lui pour qu'il puisse, premièrement, se mouvoir à son aise, et puis pour le laisser respirer. Elle hésita à lui dire directement qu'elle n'allait pas franchement bien mais décida de faire bonne figure. Rien que le voir lui redonnait le sourire, en ce moment, elle allait bien. Je vais bien, merci... Et c'est toi qui me mets dans cet état mon chéri ! Elle n'était quasiment jamais aussi enthousiaste, câline et souriante. Tout venait de lui, de sa présence, de son sourire, de ses paroles. Alors qu'il lui disait qu'il n'avait pas eut le temps de ranger son dortoir, elle remarqua des cahiers, vêtements, feuilles et cetera éparpillés dans la pièce. Elle sourit. T'en fais pas pour ça, je ne suis pas une maniaque du rangement non plus ! A vrai dire, elle n'avait jamais aimé le rangement. Son regard quitta le sol jonché d'objets en tout genre et se posa sur Jawaad. Dis, tu me racontes quoi ?